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Abstract :
[fr] Former en alternance, c’est faire le postulat de la complémentarité des lieux d’apprentissage. C’est, en conséquence, reconnaitre leur nécessaire combinaison. La mise en place de formations organisées en partie à l’école et en partie en situation professionnelle pose dès lors de nouveaux défis aux équipes encadrantes (Jorro, 2007). Articuler les apprentissages et assurer une collaboration entre les acteurs sont deux conditions indispensables à la cohérence de la formation (Veillard, 2012). Renvoyant également à des situations telles que le stage, ces conditions sont pourtant mises en exerge dans le contexte de l’alternance. Leur concrétisation ne semble dès lors guère simple à mettre en œuvre (Rikir, 2016). Comment soutenir les démarches des enseignants, des superviseurs et des coordinateurs d’une formation en alternance lorsque ceux-ci cherchent à faire converger leurs actions pour permettre le développement des compétences de leurs apprenants ? Qu’est-ce qu’une première utilisation d’un portfolio apporte et révèle aux différents acteurs des équipes encadrantes ?
Dans ce contexte, le LabSET – ULiège accompagne deux équipes de Masters en alternance de la Haute École de la Province de Liège (HEPL). Mobilisés initialement autour de la mise en place d’un portfolio en ligne, accessible à tous et permettant potentiellement une meilleure communcation, les superviseurs en entreprise et les coordinateurs de l’alternance en HEPL, réalisent néanmoins rapidement qu’un questionnement plus large, dépassant l’outil lui-même est nécessaire. C’est ainsi vers la clarification, le développement et l’évaluation de compétences professionnelles que les équipes se dirigent. Elles cheminent aujourd’hui vers la restructuration complète du dispositif de formation, inscrivant progressivement l’alternance dans une « Approche Programme » (Prégent, Bernard & Kozanitis, 2009 ; Poumay, Tardif & Georges, 2017).
Nous examinons ici comment la mobilisation des équipes autour d’un portfolio peut engendrer des changements de représentations chez les acteurs de la formation mais également comment par l’expérimentation d’un outil, le dispositif de formation dans son ensemble se voit questionné.
Le recueil et l’analyse de données repose sur une méthode qualitative. Des questionnaires adressés aux superviseurs, des entretiens semi-structurés menés auprès des coordinateurs et des observations de réunions en entreprise permettent d’identifier les dimensions en jeu dans le processus de changement enclenché. Ainsi, outre la mise en lumière des atouts et limites du portfolio dans le contexte de l’alternance, la recherche montre combien le travail des équipes, soumis aux réalités des multiples terrains et constitué d’une succession d’ajustements provisoires, s’avère complexe et bousculé par des croyances parfois contradictoires.
References of the abstract :
Communication présentée dans le cadre de la journée ABC-Days 2018 « Recherche en Education et pratique : construire le dialogue », Bruxelles, 25 mai 2018.