Une charte en six principes pour guider la mise en œuvre des programmes visant le développement de compétences dans l’enseignement supérieur

Dans l’enseignement supérieur, les programmes se structurent de plus en plus autour de référentiels de compétences, que ces derniers constituent des prescrits légaux ou des choix institutionnels. Mais la cohérence entre le référentiel et le programme est parfois mince. Il arrive en effet que les contraintes de terrain prennent le pas sur les intentions de changement, rendant impossible une réelle « approche visant le développement de compétences » (APC). Force est aussi de constater combien il est complexe de dériver un programme cohérent au départ d’un référentiel de compétences.
Pour aider les équipes enseignantes, lors de la refonte d’un programme, à garder le cap sur la notion de compétence telle que définie par Tardif (2006), le LabSET a élaboré une charte en six principes. Cette charte a été utilisée par une dizaine d’équipes libanaises et égyptiennes dans le projet ADIP, lors de la construction de quatre Masters. Les six principes y ont été assortis de recommandations qui président à leur mise en œuvre concrète et serviront de points de repères lors de l’évaluation des programmes.
Notre communication partira de ces six principes et de leurs fondements théoriques. Elle explicitera ensuite leur adaptation aux programmes de banque-finance de deux universités libanaises, à travers leur traduction en recommandations concrètes. Elle les illustrera enfin par le cas des architectes de l’ULg, soulignant notamment parmi ces principes ceux qui semblent les plus complexes à mettre en œuvre.