Un dispositif hybride d'Assessment for Learning dans un cours d'histoire à l'Université de Liège : quel impact sur la performance des étudiant·es ?

L’Assessment for Learning (AfL) est un courant qui invite les enseignant·es à porter un regard holistique sur l’évaluation et sur son potentiel effet sur l’apprentissage (Wiliam, 2011 ; Sambell, 2013). Il permet notamment de faire face aux enjeux de la première année de bachelier (De Clercq et al., 2023).
Face aux difficultés spécifiques à l’enseignement de l’histoire, un dispositif innovant d’AfL hybride a été mis en place dans le cours d’Histoire moderne à l’Université de Liège et optimisé grâce au projet Feedbacks 1er Bac qui repose sur une offre de conseil pédagogique destinée à renforcer les pratiques d’évaluations formatives (Leduc et al. 2016). Les étudiant·es, aux profils variés, ont eu l’opportunité de réaliser différentes évaluations formatives pendant l’année et de recevoir du feedback, en présentiel et via la plateforme d’apprentissage en ligne.
Cette communication porte sur l’efficacité qu’un tel dispositif peut avoir en termes d’impact sur la performance étudiante. Différentes données ont été collectées et analysées durant l’année académique 2023-2024 via des questionnaires en ligne : données d’identification (filière, prérequis), données de perception des caractéristiques du dispositif d’AfL, données de participation et de performance.
Les analyses statistiques indiquent que les étudiant·es perçoivent bien l’utilité des différentes caractéristiques des activités d’apprentissage, et que la participation aux activités d’apprentissage en présentiel et à distance, de même que le niveau de prérequis apportent chacun une contribution indépendante à la prédiction de la réussite. Ces résultats confirment le caractère complémentaire des activités en présentiel et en ligne et démontrent la robustesse du dispositif d’AfL hybride. Ils invitent également à proposer des pistes pour prendre en considération les prérequis des étudiant·es et mettent en lumière un paradoxe entre l’importance de permettre aux étudiant·es de s’entraîner régulièrement (Nicol, 2009 ; Sambell, 2013) et le comportement des étudiant·es dont une partie ne se saisit pas du
dispositif.