Abstract :
[fr] Les neuromythes correspondent à des croyances erronées à propos du cerveau et de son fonctionnement (e.g., Masson, 2015). Dans le domaine de l’éducation, l’adhésion à des neuromythes peut déboucher sur l’adoption de pratiques pédagogiques inefficaces, voire délétères et/ou discriminantes (Aylwin, 1997; Lithander et al., 2021). L’objectif de cette étude est d’identifier la prévalence et l’origine des neuromythes parmi les enseignants en Fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique). Une enquête a été menée à l’aide des deux questionnaires actuellement disponibles : le NNQ (Tovazzi et al., 2020) et le DHJ (Dekker et al., 2012). Les résultats (N=260) montrent un taux de prévalence supérieur à celui observé dans d’autres pays, une adhésion particulièrement importante au neuromythe sur les intelligences multiples, ainsi qu’un effet du genre, du niveau de diplôme, du niveau d’intérêt pour les neurosciences. La formation initiale et continue des enseignants sont mentionnées comme étant les principales sources des neuromythes. Le format du questionnaire impacte également le taux d’adhésion. Sur base de ces résultats, des perspectives sont envisagées pour mieux prévenir et contrer l’adhésion aux neuromythes, mais aussi pour envisager d’autres formats d’outils de mesure.