Altération des traitements séquentiels chez les enfants dysphasiques

Contexte : Peu de travaux ont été consacrés au développement des habiletés non linguistiques des enfants dysphasiques. Ce constat est paradoxal car des études montrent que les enfants porteurs de troubles dits « spécifiques » présentent d’autres troubles non langagiers associés, notamment des troubles séquentiels (Ellis Weismer et al., 2005). D’un point de vue clinique, le pronostic concernant leur évolution semblerait parfois plus lié aux résultats obtenus aux épreuves non linguistiques (particulièrement celles impliquant un traitement séquentiel) qu’à la sévérité du déficit langagier ou à des caractéristiques langagières précises.

Objectifs : Ce projet vise une meilleure compréhension de l’implication des traitements séquentiels dans l’origine de cette pathologie à des fins d’éclaircissement de l’étiologie et d’optimisation de prise en charge de ces patients, parfois très hétérogènes.

Méthodologie : Apprentissage d’informations séquentielles et simultanées présentées visuellement et évaluation de son maintien auprès d’enfants dysphasiques âgés entre 6 et 12 ans, appariés à des sujets contrôles au niveau de l’âge chronologique et du QIP.

Résultats : les résultats seront discutés ultérieurement. Toutefois, nous émettons l’hypothèse que les enfants dysphasiques obtiendraient des performances en dessous de la moyenne des enfants de même âge chronologique à toutes les épreuves faisant appel à un traitement séquentiel, contrairement aux épreuves faisant appel au traitement simultané.

Conclusion : Les tâches qui requerraient un traitement séquentiel seraient altérées chez les enfants dysphasiques. Ceci n’a rien de surprenant étant donné que le langage est lui-même une activité séquentielle dans laquelle le mot constitue un ordre défini de phonèmes (Keele et al., 2003).