La myéloperoxydase dans l'utérus de la jument : au-delà du diagnostic d'endomètrite

Dans le domaine de la reproduction équine, l’endométrite est l’une des affections les plus fréquentes sur le terrain, avec un impact majeur sur la fertilité des juments. Sa prise en charge représente un véritable défi pour le vétérinaire, car elle repose sur des approches thérapeutiques individualisées, adaptées au contexte clinique et à la réponse utérine de chaque jument. Pourtant, l’efficacité du traitement dépend avant tout d’un diagnostic fiable et précoce. Néanmoins, l’endométrite reste encore trop souvent sous-diagnostiquée ou identifiée trop tardivement pour permettre une prise en charge optimale. L’objectif de cette thèse était d’explorer la myéloperoxydase (MPO), une enzyme considérée comme un marqueur inflammatoire, en tant que biomarqueur d’endométrite dans le liquide des lavages utérins, afin de mieux comprendre cette affection et de développer une méthode diagnostique fiable et facilement applicable sur le terrain. Les résultats obtenus ont cependant conduit à une réorientation de la recherche. Des observations inattendues ont soulevé de nouvelles questions sur la présence et les fonctions potentielles de la MPO dans l’utérus de la jument. Ainsi, la recherche, initialement clinique, a progressivement évolué vers des investigations plus fondamentales visant à caractériser la MPO en conditions physiologiques, afin de mieux comprendre son rôle potentiel dans le système immunitaire de la muqueuse endométriale.