[fr] Malgré une augmentation de la recherche sur la dyspraxie verbale, l’évaluation de ce trouble langagier reste problématique. La littérature propose une variété de critères pour le diagnostic de la dyspraxie verbale, cependant la majorité des caractéristiques cliniques sont également partagées avec les troubles phonologiques (Davis & Velleman, 2000 ; Murray et al., 2015).
L’objectif de cette recherche est de déterminer des épreuves qui permettent de différencier une dyspraxie verbale et un trouble phonologique. Nous avons exploré les marqueurs les plus couramment utilisés dans la littérature : l’imprécision des productions phonologiques et l’intelligibilité réduite (Aziz et al., 2010), l’inconstance des erreurs (Forrest, 2003 ; Tubul-Lavy, 2012), la prosodie inappropriée (Shriberg et al., 2003) et la lenteur d’articulation (Shriberg, 2013).
Nous avons récolté des données auprès de deux groupes d’enfants francophones présentant une dyspraxie verbale (N=12) ou un trouble phonologique (N=12). Nos deux groupes sont appariés sur le score du QI non verbal, le niveau de compréhension orale et le niveau socio-économique.
Les résultats de cette recherche mettent en évidence quatre mesures dont les valeurs de sensibilité/spécificité sont entre acceptables (>80%) et bonnes (>90%) : les pourcentages de réponses correctes et de consonnes correctes à une épreuve de dénomination d'images ; la stabilité des productions dans une épreuve de récit sur images (mots présentés à trois reprises) ; et la vitesse d’articulation pour la série diadocosinésique /pataka/. Pour ces quatre mesures, les résultats montrent que la dyspraxie verbale et le trouble phonologique se situent sur un continuum de sévérité (la dyspraxie verbale entrainant des manifestations plus sévères que le trouble phonologique). Ces résultats seront discutés lors de la session poster.
Disciplines :
Neurosciences & behavior
Author, co-author :
Masson, Pauline ; Université de Liège - ULiège > Master logo., à fin. (AF)