Abstract :
[fr] Les règles écrites relatives à l’expertise judiciaire en matière pénale sont rares et éparses.
« L’expertise n’est traitée par le Code d’instruction criminelle qu’en ce qui concerne les attributions du procureur du Roi en cas de flagrant crime (art. 43 et 44) et celles du juge au tribunal de police (art. 148) » . « Les articles 154, alinéa 1er, et 189 du C.i.cr., qui revêtent un caractère général et sont relatifs aux modes de preuve des infractions, disposent tout au plus, de manière elliptique que‘Les (infractions) seront prouvées soit par procès-verbaux ou rapports, soit par témoins à défaut de rapports et procès-verbaux, ou à leur appui’. Le rapport d’expertise constitue donc, parmi divers éléments, un mode de preuve des infractions et ce mode de preuve n’a aucune prévalence sur les autres » .
Dans ce contexte, il convient de tenir compte de l’article 2 du Code judiciaire selon lequel « Les règles énoncées dans le présent Code s’appliquent à toutes les procédures, sauf lorsque celles-ci sont régies par des dispositions légales non expressément abrogées ou par des principes de droit dont l’application n’est pas compatible avec celles des dispositions dudit code ».
L’expertise pénale est toutefois régie par certaines dispositions particulières. Par exemple, l’article 648 du Code d’instruction criminelle concernant les frais de justice en matière pénale et les frais assimilés, l’arrêté royal du 28 décembre 1950 portant règlement général sur les frais de justice en matière répressive ou encore l’arrêté royal du 15 décembre 2019 fixant l’organisation des bureaux des frais de justice de l’arrondissement, ainsi que la procédure d’attribution, de vérification, de paiement et de recouvrement des frais de justice en matière pénale et des frais assimilés.
Dans cette contribution, nous nous proposons de présenter de manière synthétique des règles qui gouvernent l’expertise en matière pénale.
[en] The Code of Criminal Procedure addresses expertise only in relation to the powers of the public prosecutor in cases of flagrante delicto (Articles 43 and 44) and those of the judge in the police court (Article 148)." "Articles 154, paragraph 1, and 189 of the Code of Criminal Procedure, which are general in nature and concern methods of proving criminal offences, state, at most and in an elliptical manner, that 'Offences shall be proven either by official reports or records, or by witnesses in the absence of such reports and records, or in support thereof.' The expert report is therefore, among various elements, a means of proving offences, and this means of proof does not prevail over the others."
In this context, it is important to take into account Article 2 of the Judicial Code, which provides that "The rules set out in this Code apply to all procedures, except where such procedures are governed by legal provisions not expressly repealed or by principles of law whose application is incompatible with the provisions of this Code."
However, criminal expertise is governed by certain specific provisions. For example, Article 648 of the Code of Criminal Procedure concerning legal costs in criminal matters and equivalent expenses, the Royal Decree of 28 December 1950 establishing general regulations on legal costs in criminal matters, or the Royal Decree of 15 December 2019 setting out the organization of the district legal costs offices, as well as the procedure for the allocation, verification, payment, and recovery of legal costs in criminal matters and equivalent expenses.
In this contribution, we propose to provide a concise presentation of the rules governing criminal expertise.
Publisher :
Anthemis, Limal, Belgium
die Keure - La Charte, Bruxelles, Belgium
