L’Émeute indigène: Entretien avec Olivier Marboeuf

[fr] Auteur, poète, conteur et commissaire d’exposition indépendant, Olivier Marboeuf mène un travail de longue date pour faire exister des épistémologies, des mémoires, des vécus et des émotions qu’il qualifie d’indigènes. Il y a dix ans, il avait proposé une lecture décoloniale des émeutes dites « de banlieue » dans un article intitulé « L’émeutier et la sorcière ». Il reprend aujourd’hui cette réflexion dans un essai éponyme à paraître aux éditions Météores (2023). Dans le présent entretien, il revient sur cette réflexion, sur les écueils de la représentation de l’émeute et sur l’importance de la considérer comme une ruse souterraine et une pratique de l’ombre

Disciplines :

Literature

Author, co-author :

Marboeuf, Olivier

Huppe, Justine ; Université de Liège - ULiège > Département de langues et littératures romanes

Jeusette, Julien ; Université de Liège - ULiège > Département de langues et littératures romanes

Language :

French

Title :

L’Émeute indigène: Entretien avec Olivier Marboeuf

Alternative titles :

[en] The indigenous riot: Interview with Olivier Marboeuf

Publication date :

March 2023

Journal title :

Esprit Createur

ISSN :

0014-0767

eISSN :

1931-0234

Publisher :

Johns Hopkins University Press

Special issue title :

Poétiques de l'émeute

Volume :

Issue :

Pages :

128 - 138

Additional URL :

https://muse.jhu.edu/pub/1/article/886047

Data Set :

https://muse.jhu.edu/pub/1/article/886047

Available on ORBi :

since 04 September 2023

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L’article est paru initialement dans le catalogue publié à l’issue du cycle d’expositions « Plus ou moins sorcières», organisé en 2012 à la Maison Populaire (Montreuil, France). Voir Olivier Marboeuf, « L’Émeutier et la sorcière» dans Anna Colin, dir., Sorcières, pourchassées, assumées, puissantes, queer (Paris: B42, Montreuil: La Maison populaire, 2013). Le texte, en français comme en anglais, peut être téléchargé sous ce lien: https://oliviermarboeuf.com/2020/09/08/lemeutier-et-la-sorciere-the-rioter-and-the-witch/.
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On parle de terres habituées en contexte colonial pour nommer les terres déboisées, défrichées, propres à l’habitation et à la mise en œuvre de la monoculture plantationnaire.
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Dans la Caraïbe, le jardin créole est la forme de persistance du jardin d’esclave, espace de culture jadis laissé aux esclaves pour assurer leur propre subsistance dans les plantations françaises. On peut voir dans ce jardin où se mélangent les essences, où les légumes locaux dissimulent le poison et les plantes qui soignent, une écologie du camouflage et un espace de projection vers une vie future. C’est aussi un lieu de mémoire où poussent des graines transportées en secret depuis l’Afrique.
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