Gestion des risques environnementaux sur le littorale camerounais : pour une prise en compte de la justice environnementale.

Le concept de justice environnementale a émergé aux États Unis au début des années 1980 en lien avec la lutte pour l’égalité raciale. C’est ainsi qu’il va embraser le monde en prenant en compte les différentes formes d’inégalités environnementaux qui existent. Au Cameroun, les populations littorales se trouvent comme piégées entre les risques environnementaux d’origines naturels (érosion côtière, inondations, vents violents, volcanisme, salinisation…) et anthropiques (pollution marine, agroindustrielle, montée des maladies épidémiques et autres). Des conflits sociaux naissent et imposent aux autorités locales des stratégies de gestion intégrées. La question centrale qui oriente cette réflexion est celle de savoir quels sont les risques environnementaux à l’œuvre sur le littoral camerounais et le niveau de prise en compte de la justice environnementale dans le processus de gestion de ces risques ? ceci dans l’objectif de faire un état des lieux des risques naturels et anthropiques sur le littoral camerounais, identifier les différents conflits proposer les mécanismes à envisager pour une intégration des principes de la justice environnementale en faveur des populations. Pour y parvenir, une analyse et caractérisation de ces différents risques est faite à la lumière de la littérature existante, des enquêtes de terrain et des outils d’analyse spatiale que sont les Systèmes d’Information Géographique (SIG). Des entretiens sont menés avec les populations pour identifier les différents risques et comprendre leurs attentes quant à la réparation de ces injustices.