Rationalisation du processus de mise en œuvre des systèmes d’e-GRH au sein des établissements d'enseignement supérieur en République Démocratique du Congo (RDC)

Objectif – Dans un processus critique de changement, émaillé d’incertitude, la rationalisation de la mise en œuvre des nouveaux dispositifs pour la gestion électronique des ressources humaines (e-GRH) au sein des organisations semble être l’une des voix pour atteindre le succès nécessaire et irréversible dans un processus de changement des systèmes d’information des ressources humaines. Dans une perspective de planification rationnelle, cette communication a pour objectif de comprendre systématiquement la manière dont les responsables des projets de changement mettent en place les systèmes d’e-GRH pour la gestion des informations à caractère personnel et la paie des agents en prenant en compte le contexte particulier des établissements d’enseignement supérieur (EES) en République Démocratique du Congo (RDC). Notre regard tiendra bien compte de la manière dont ces établissements sont gérés dans leurs contextes réels.
Méthodologie/approche – Dans cette étude, la posture interactionniste symbolique va guider notre démarche centrée sur une méthodologie qualitative des études de cas ; car il s’agit de l’explicitation du processus d’implémentation des systèmes d’e-GRH dans ce contexte précis en se focalisant aux discours des acteurs-clés impliqués dans le processus d’innovation.
Résultats – En termes de résultats de cette recherche, nous n’allons pas seulement faire la description et la modélisation du phénomène complexe et critique (Dumas et al., 2018) de mise en œuvre des systèmes d’e-GRH dans les EES en RDC, nous allons aussi effectuer une évaluation multidimensionnelle et plurielle du processus de changement à l’aide du modèle des cinq forces (Pichault, 2013), et bien entendu en tenant compte des intérêts divergents des destinataires (Bareil, 2004, 2016). La grille d’analyse utilisée ici offre un avantage unique au regard de son ancrage contextualiste (Pettigrew, 1987) et son enracinement au mode de gestion du changement à l’œuvre dans les organisations (Akrich et al., 2006).
Limitations – Cette recherche connaît plusieurs limites. L’une d’elles peut être explicitée en termes de complexité du terrain de recherche en ce qui concerne les autorisations de recherche. En outre, le stage auquel nous nous retrouvons dans le doctorat en sciences de gestion, spécialité gestion des ressources humaines, ne nous permettra pas de fournir tous les résultats possibles ; car, venant du terrain et toutes les interviews n’ont pas encore été transcrites afin de révéler la finesse de l’analyse.
Implications – Les implications de cette étude sont sans doute nombreuses. Elle met un éclairage sur les plans managérial et scientifique sans oublier sa contribution dans la compréhension du processus critique et complexe de l’implémentation des systèmes d’e-GRH dans le contexte des EES en RDC. Cette étude va faire l’objet de plusieurs recherches à venir étant donné la rareté d’études empiriques dans le contexte des EES en Afrique en général, et en particulier, en RDC.
Originalité – Hormis le langage BPMN utilisé, cette communication revêt son originalité au contexte particulier des EES en RDC mis en lumière ainsi qu’à l’intégration des conditions de mise en œuvre dans leurs volets social-technique-financier, et ce, au regard du modèle des cinq forces de Pichault (2013).