Keywords :
Connaissance, hasard, nécessité, libre arbitre
Abstract :
[fr] Après six millions d’années, et en dépit de progrès culturels, technologiques et scientifiques remarquables, nous ne savons toujours pas pourquoi et comment est apparu l’univers, pourquoi et comment est apparue la vie, et pourquoi et comment est apparue la conscience. De nombreuses théories ont été proposées. Mais aucune, à ce jour, n’est validée de manière définitive. Cet état des connaissances constitue un résultat notable. L’humanité sait ce qu’elle ne sait pas... C’est une invitation à la modestie, à la créativité, et à la recherche, tant fondamentale qu’appliquée.
La puissance de calcul dont nous disposons aujourd’hui ne permet pas d’établir que : (1) le néant explique la réalité ; (2) le hasard explique la rationalité ; et (3) la nécessité explique la conscience. L’homme semble condamné à observer la beauté, la complexité et l’harmonie de la Vie, à en moduler le cours et le développement. Mais, en dehors de chimères, il lui est impossible de la créer ex nihilo. Personne ne peut créer une pâquerette, une fourmi, une simple cellule vivante à partir de leurs éléments matériels, en supposant qu’ils soient identifiables.
Vivre ne consiste pas à subir les lois du hasard et de la nécessité. Au contraire, connaissant ces lois, vivre conduit à adapter son comportement en fonction des circonstances afin d’atteindre un objectif personnel. « Posse quod velit, velle quod oportet » (Pouvoir ce qu’on veut, vouloir ce qui convient) est la clé du bonheur, rappelle Bossuet. Ce sont également les derniers mots notés par Charles de Gaulle le 9 novembre 1970 dans son carnet personnel. Cette règle constitue la trame d’une vie utile, la marque d’une destinée inscrite dans le sillage d’un projet qui nous dépasse, mais dont la beauté, la complexité, et l’harmonie illustrent le génie de l’Auteur. Ainsi, quels que soient nos dons et nos qualités, nos limites et nos faiblesses, Ce que je sais, finalement, c’est que notre vie repose entièrement sur un choix : l’ Être ou le néant ?