lecture littéraire; écriture; enseignement explicite; élèves du primaire; stratégies
Abstract :
[fr] Faire produire par des élèves, dès l'entrée dans l'écrit, un écrit de la réception pour poser les germes d'une lecture littéraire d'albums peut sembler être un pari audacieux. En effet, la mobilisation d'habiletés cognitives requises par l'expression langagière risque de se faire au détriment du développement des postures participative et distanciée de lecture littéraire. Assurément, « afin de pouvoir passer de l'acte de lecture à l'acte d'écriture, il faut avoir su s'approprier ce qu'on a lu, car on ne saurait écrire qu'à partir de l'appropriation particulière de ce que l'on commente » (Fitch 2000, cité par Shawky-Milcent 2017 : 36). Dès lors, est-il possible et pertinent d'avoir recours à un écrit d'appropriation pour développer le jugement de gout motivé auprès d'apprentis lecteurs ? Comment initier ceux-ci à une lecture subjective (Rouxel et Langlade 2004) et à la production d'un écrit réflexif (Bucheton et Chabanne 2002) ? Dans cet article, nous tenterons de répondre à ces questions grâce à l'étude qualitative d'un corpus de traces produites au terme d'un module d'ateliers de L. Calkins (2017) d'environ six semaines par des élèves québécois de 2e année primaire (7-8 ans) engagés dans l'écriture de lettres persuasives. L'article développera d'abord ce que nous entendons par écrit de la réception et ses liens avec la lecture littéraire. Ensuite, le dispositif des ateliers d'écriture de L. Calkins et le contexte de classe seront décrits. Enfin, avant de conclure, l'analyse des écrits des élèves montrera les traces d'évolution de leurs compétences scripturales et littéraires.
Research Center/Unit :
EQUALE - Évaluation et Qualité de l'Enseignement - ULiège
Disciplines :
Education & instruction
Author, co-author :
André, Marine ; Université de Liège - ULiège > Evaluation et qualité de l'enseignement (EQUALE)