Mise en place de « Pauses d’Activités Physiques Scolaires » (PAPS) dans une commune rurale

Afin de lutter contre la sédentarité des jeunes, plusieurs auteurs recommandent d’insérer des pauses d’activité physique de 4 à 6 minutes, une à deux fois par jour, dans les activités régulières de la classe (Ma et al. 2015). Dans cette perspective, Cloes et Cloes (2018) ont proposé une approche adaptée au contexte spécifique de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) : les PAPS (Pauses d’Activités Physiques Scolaires). Par l’intermédiaire de l’asbl Viasano, ce dispositif a été proposé à des instituteurs intervenant au sein d’écoles d’une commune rurale. Cette étude porte sur l’analyse de leurs perceptions à propos de l’impact des PAPS sur les élèves (temps d’engagement, attention, concentration et centration sur la tâche).

20 instituteurs ont assisté à une formation d'une demi-journée. Des questionnaires et des roadbooks pré et post-formation ont été remplis par les sujets. De plus, des rapports d’observation informelle de leçons ainsi qu’une analyse qualitative de séquences vidéo ont permis de récolter des données sur les variables analysées.

11 des 20 enseignants ont implémenté le dispositif. Les sujets qui ont proposé des PAPS jusqu'à la fin de l'année scolaire (intervention de 4 mois) ont exprimé leur satisfaction à l’égard du dispositif. La non-utilisation des PAPS a été expliquée par l’absence d’outils numériques nécessaires à l’utilisation des vidéos mises à la disposition des instituteurs. Un espace de classe trop réduit a également été identifié comme un frein majeur. Les sujets ont souligné que leurs élèves étaient motivés par les PAPS et que leur comportement s’améliorait après ces pauses.

La pertinence de ce dispositif a désormais été démontrée à plusieurs reprises dans différents contextes scolaires, tant à l’étranger qu’en FWB. Il reste à le promouvoir à plus large échelle en s’appuyant sur les témoignages positifs des enseignants, afin de convaincre les plus réticents.