Doctoral thesis (Dissertations and theses)
Innovations agricoles endogènes : le cas du fruit de la passion au Burundi et comparaison avec le Rwanda et le Kenya
Bashangwa Mpozi, Bosco
2019
 

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Thèse BASHANGWA MPOZI Bosco_Version finale Septembre 2019.pdf
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Keywords :
Passion fruit; farming system innovation; adoption; endogenous innovations; Burundi; Rwanda; Kenya; Fruit de la passion; systèmes agricoles innovants; innovations agricoles endogènes
Abstract :
[en] Passion fruit production in East Africa has involved adoption of endogenous innovations for promoting productivity and improving income generation. These endogenous innovations are common in major passion fruit producing areas in Burundi (Matongo and Isare), Rwanda (Nyamagabe and Rulindo) and Kenya (Embu and Meru). This study analyzed the importance of such endogenous agricultural innovations incorporating passion fruit in Burundi by comparing them to Rwanda and Kenya. The specific objectives of the study were to: i) analyze the socio-economic and agroecological importance of cropping systems incorporating passion fruit, ii) identify the changes introduced by adoption of passion fruit production at the level of the family farm and the community, iii) identify the actors participating in the implementation of passion production, and iv) analyze the constraints faced by passion fruit farmers. The study involved field surveys of innovative farmers in the three countries and interviews were conducted with non-agricultural stakeholders who favored the implementation of this crop. The study focused on the analysis of farm-level transformations and the dynamics induced at the community or territory level adopting passion fruit production. The results indicate high adoption of passion fruit in small farms with an average size of 0.9 ha in Burundi, 0.8 ha in Rwanda and 2.7 ha in Kenya. These small farms are further subdivided into several parcels occupied by different crops: on average, 3 plots are occupied by the passion fruit in Burundi against 1 plot in Rwanda and Kenya. There is an average of 4 plots occupied by other crops in Burundi and Kenya compared to 3 plots in Rwanda. In general, passion fruit was found to occupy an average of 39% of the farmers land area in Burundi compared to 28% in Rwanda and 25% in Kenya. This large spatial occupation, in a context of land shortage, could lead to a gradual decline in areas devoted to other crops. In Burundi only 18% of the land occupied by passion fruit was occupied by other crops compared to 64% in Rwanda and 95% in Kenya. The abandonment of other crops can be avoided by the practice of very predominant crop associations in Burundi. The adoption of passion fruit had led to changes in production systems. Thus we observe the emergence of two great culture systems: a system with the passion fruit and a system without the passion fruit. In Burundi, crop association is favored while in Rwanda and Kenya farmers prefer monoculture. The associated system makes it possible to diversify agricultural production, sources of income and reduce the risks associated with monoculture. In addition, the intercropping passion fruit with agroforestry trees improves soil fertility and conservation. It also provides forages, maintains permanent soil cover, helps erosion control and reduces disease and pest pressure. In addition to changes observed at the farm level, the passion fruit has made it possible to create new activities in the study areas, new markets even outside the production areas. This has brought forth the emergence of new players involved in production, marketing, processing and services. The economic analysis indicates that the cost of production for passion fruit in monoculture was very high in Kenya (1,989 USD/ha/year) compared to Burundi (1,123 USD/ha/year) and Rwanda (1,067 USD/ha/year). This is explained by significant investments in labor inputs and labor costs that are very high in Kenya. However, the production of passion fruit in monoculture creates wealth with positive gross value added in Burundi (3,417 USD/ha), Rwanda (3,808 USD/ha) and Kenya (7,039 USD/ha). Moreover, in Burundi, the associated system values the land better thanks to its very high added value (3955 USD/ha) than that observed in monoculture (3417 USD/ha). In light of these results, promoting the adoption of passion fruit using the intercropping system would address the multiple challenges facing smallholder farmers in East Africa.
[fr] La production du fruit de la passion en Afrique de l’Est a été accompagnée par l’adoption d’innovations endogènes dans le but de promouvoir la productivité et la génération de revenus. Ces innovations sont courantes dans les régions productrices du fruit de la passion au Burundi (Matongo et Isare), au Kenya (Embu et Meru) et au Rwanda (Nyamagabe et Rulindo). Cette étude a analysé l’importance de ces innovations endogènes qui intègrent le fruit de la passion au Burundi, et a fait une comparaison avec le Rwanda et le Kenya. Les objectifs spécifiques de l’étude ont consisté à : i) analyser l’importance socio-économiques et agroécologiques de systèmes de culture intégrant le fruit de la passion, ii) analyser les contraintes rencontrées par les agriculteurs, iii) identifier les changements induits au niveau de l’exploitation familiale et de la communauté, iv) identifier les acteurs qui ont favorisé l’implémentation de la culture. L’étude a privilégié la réalisation d’enquêtes sur terrain auprès d’agriculteurs innovateurs dans les 3 pays et des interviews ont été effectuées auprès des acteurs non agricoles qui ont favorisé l’implémentation de cette culture. L’étude s’est focalisée sur l’analyse des transformations au niveau des exploitations agricoles et sur la dynamique induite au niveau de la communauté ou du territoire. Les résultats de nos enquêtes montrent que le fruit de la passion a été adopté dans les petites exploitations agricoles dont la superficie moyenne est de 0,9 ha au Burundi, 0,8 ha au Rwanda et 2,7 ha au Kenya. Ces superficies sont subdivisées en plusieurs parcelles occupées par différentes cultures : en moyenne, trois parcelles sont occupées par le fruit de la passion au Burundi contre une parcelle au Rwanda et au Kenya. On observe 4 parcelles occupées par d’autres cultures au Burundi et au Kenya contre 3 parcelles au Rwanda. En termes de superficie cultivée, le fruit de la passion occupe en moyenne 39 % de la superficie disponible au Burundi contre 25 % au Kenya et 28 % au Rwanda. Cette forte occupation spatiale, dans un contexte de pénurie foncière, entraîne une tendance à la diminution progressive des superficies consacrées aux autres cultures. On constate qu’au Burundi, seulement 18 % des terres occupées par le fruit de la passion étaient sous culture contre 64 % des terres au Rwanda et 95 % au Kenya. La tendance à l’abandon de cultures peut être évitée par la pratique du système associé qui est très prédominante au Burundi. L’adoption du fruit de la passion a entraîné des modifications dans les systèmes de production. On observe ainsi l’apparition de deux grands systèmes de culture : un système avec le fruit de la passion et un système sans le fruit de la passion. Au Burundi c’est l’association de cultures qui est privilégiée tandis qu’au Rwanda et au Kenya les agriculteurs privilégient la monoculture. Le système associé permet de diversifier les productions agricoles, les sources de revenus et de réduire les risques liés à la monoculture. Par ailleurs, l’association avec les arbres agroforestiers permet d’améliorer la fertilité et la conservation des sols. Elle permet également de fournir des fourrages, de maintenir le couvert permanent du sol, de contribuer à la lutte contre l’érosion, de réduire la pression des maladies et des ravageurs. A côté de modifications observées au niveau des exploitations, le fruit de la passion a permis de créer de nouvelles activités dans les zones d’étude, de nouveaux marchés même en dehors des zones de production. C’est ainsi qu’on observe l’apparition de nouveaux acteurs qui interviennent dans la production, la commercialisation, la transformation et les services. L’analyse économique montre un coût de production du fruit de la passion en monoculture très élevé au Kenya (1989 USD/ha/an) si on le compare à celui du Burundi (1123 USD/ha/an) et du Rwanda (1067 USD/ha/an). Ceci est expliqué par des investissements importants en ce qui concerne les intrants et le coût de la main d'œuvre qui sont élevés au Kenya. Toutefois, les résultats montrent que la production du fruit de la passion en monoculture crée de la richesse avec des valeurs ajoutées brutes positives au Burundi (3417 USD/ha), au Rwanda (3808 USD/ha) et au Kenya (7039 USD/ha). Par ailleurs, on constate qu’au Burundi le système associé valorise mieux la terre grâce à sa valeur ajoutée plus élevée (3955 USD/ha) que celle observée en monoculture (3417 USD/ha). A la lumière de ces résultats, favoriser l’adoption du fruit de la passion en association de cultures permettrait de répondre aux multiples défis auxquels font face les agriculteurs en Afrique de l’Est.
Disciplines :
Agriculture & agronomy
Author, co-author :
Bashangwa Mpozi, Bosco ;  Université de Liège - ULiège > Doct. sc. agro. & ingé. biol. (Paysage)
Language :
French
Title :
Innovations agricoles endogènes : le cas du fruit de la passion au Burundi et comparaison avec le Rwanda et le Kenya
Alternative titles :
[en] Endogenous agricultural innovations : the case of passion fruit in Burundi and comparison with Rwanda and Kenya
Defense date :
02 September 2019
Number of pages :
253
Institution :
Gembloux Agro-Bio Tech Université de Liège, Gembloux, Belgium
Degree :
Docteur en Sciences agronomiques et Ingénierie biologique
Promotor :
Lebailly, Philippe  ;  Université de Liège - ULiège > Département GxABT > Modélisation et développement
Ndimanya, Patrice
Vanlauwe, Bernard
President :
Blecker, Christophe ;  Université de Liège - ULiège > Département GxABT > Smart Technologies for Food and Biobased Products (SMARTECH)
Secretary :
Burny, Philippe ;  Université de Liège - ULiège > Département GxABT > Modélisation et développement
Jury member :
Michel, Baudouin ;  Université de Liège - ULiège > Département GxABT
Dogot, Thomas ;  Université de Liège - ULiège > Département GxABT > Modélisation et développement
Funders :
IITA - International Institute of Tropical Agriculture
Available on ORBi :
since 21 August 2019

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