[fr] « La vraie vie, c’est ce qui se passe dans la tête quand on fait la vaisselle », ou « J’ai souvent une idée [de ce à quoi ressemblera ma prochaine histoire], mais généralement mon subconscient a d’autres projets ». Ces citations, tirées d’un récent entretien, sont typiques de la posture d’Olivier Schrauwen et indiquent directement qu’une histoire sur le Congo belge, dans ses mains, ressemblera à toute autre chose que les récits (post)coloniaux auxquels la bande dessinée s’est habituée. Paru en français en 2015 à L’Association, Arsène Schrauwen fait le récit halluciné du voyage au Congo qu’aurait effectué, comme le titre semble l’induire, le grand-père de l’auteur. En partant d’un contexte de production où la bande dessinée documentaire et autobiographique sont désormais bien ancrés, nous nous pencherons sur la façon dont Arsène Schrauwen se distingue de telles approches, souvent par l’absurde et l’ironie, mais aussi en invoquant des thèmes et motifs typiques des genres populaires qui ont dominés l’histoire de la bande dessinée. L’ouvrage de Schrauwen revendique ainsi une portée auto-réflexive qui s’étend d’autant plus à une réflexion comique sur le « langage » de la bande dessinée, un jeu qui sert le propos du livre à des fins plus profondes qu’il ne pourrait paraître.
Research Center/Unit :
ACME
Disciplines :
Art & art history Literature
Author, co-author :
Crucifix, Benoît ; Université de Liège > Département de langues et littératures romanes > Département de langues et littératures romanes
Meesters, Gert
Language :
French
Title :
Hybridation, intergénéricité et ironie dans “Arsène Schrauwen” d’Olivier Schrauwen
Publication date :
November 2016
Journal title :
Neuvième Art 2.0.
eISSN :
2108-6893
Publisher :
Centre National de la Bande Dessinée et de l’Image, Angoulême, France