[fr] Le riz, c’est à la fois la culture la plus cultivée à Madagascar mais aussi la principale base de l’alimentation des malgaches. Même si le pays est à vocation agricole, l’autosuffisance alimentaire n’a jamais été atteinte, et l’importation de riz est toujours importante chaque année. Pour le riz, les maladies constituent le facteur entraînant la mauvaise qualité et la réduction des récoltes. C’est la raison qui nous amène à réaliser le suivi de la maladie de riz présent à Madagascar. L’incidence de la maladie a été évalué par l’observation visuelle des symptômes au champ et l’identité des pathogènes a été confirmée par les tests au laboratoire. Pour cela un échantillonnage a été réalisé dans les régions de Vakinankaratra, Analamanga et Atsinanana. Une enquête a été réalisée durant l’échantillonnage pour récolter les informations qui peuvent nous aider à l’identification de l’agent pathogène. L’isolement a été réalisé en utilisant les milieux standards pour bactéries et pour champignons. Les isolats ont été ensuite identifiés par l’observation des colonies sur boite de Pétri, par des observations microscopique des cellules en présence de différents colorants. Elles ont ensuite été identifiées par analyse moléculaire par séquençage.Dans les régions du haut plateau : les symptômes trouvés sont très variés et l’incidence de chaque symptôme est faible sauf le flétrissement des feuilles de riz. Dans la région Atsinanana, les symptômes trouvés ne varient pas et l’incidence est proche de 100 %. L’isolement des microorganismes à partir d’échantillons de chacune de ces régions confirme les résultats obtenus : Xanthomonas oryzae pv. oryzae correspondait à l’espèce pathogène dominante pour les hauts plateaux tandis que Curvularia lunata correspondait à l’espèce pathogène dominante pourAtsinanana. Ces différences trouvent probablement leur origine dans les conditions climatiques et le mode de culture très différentes entre cette région côtière et les hauts plateaux.