Abstract :
[en] It is the study, through interviews, participating observation and documentary investigation, of the resources which the unemployed persons have alongside those that they create and those, already existing, that they mobilize. The notion of resource exceeds the purely material frame to include also social, cultural, political and organizational resources. To do this, we have to investigate both the isolated unemployed persons and activist collectives (F.G.T.B., C.S.C ., "Chômeur actif", "Chômeur pas chien !" et "Stop chasse aux chômeurs"). We discovered that the difficulties connected to the way of life of unemployed persons (feeling of uselessness, financial difficulties, boredom, social isolation, etc.) generate, according to the individuals social contexts and trajectories of life, either a brake or fuel towards the constitution of a protest movement. Our study, also shows, by the comparison of independent collectives and trade unions, that without support and relays with the workers, the unemployed persons collectives and associations are compromised.
[fr] Il s’agit d’étudier, au travers des entretiens, de l’observation participante et de la recherche documentaire, à la fois les ressources dont les chômeurs disposent, celles qu’ils créent et celles, déjà existantes, qu’ils mobilisent. La notion de ressource dépasse le cadre purement matériel pour également reprendre les ressources sociales, culturelles, politiques et organisationnelles. Pour ce faire, nous avons investigué à la fois auprès de chômeurs isolés ainsi qu’auprès de collectifs militants (groupes spécifiques des Travailleurs Sans-Emploi de la F.G.T.B. et de la C.S.C., "Chômeur actif", "Chômeur pas chien !" et "Stop chasse aux chômeurs"). Nous avons découverts que les difficultés liées au mode de vie des chômeurs (sentiment d’inutilité, difficultés financières, ennui, isolement social, etc.) constituent, selon le contexte social et les trajectoires de vie individuelle, soit un frein soit des ressources à la constitution d’un mouvement social. Notre étude, notamment par la comparaison de collectifs indépendants et des syndicats, pointe également, que sans soutien et relais avec les travailleurs, les organisations de lutte des chômeurs sont compromises.