Exploration des aspects intentionnels et non-intentionnels des capacités d'inhibition motrice et perceptive dans le vieillissement normal

L'inhibition, une composante des fonctions exécutives, est souvent considérée comme requérant un haut niveau d'attention. Cependant, certaines études ont montré, par l'utilisation de tâche d'amorçage subliminal, que l'inhibition pouvait agir de manière totalement inconsciente. Ainsi, les auteurs de ces études en ont conclu qu'il existait plusieurs composantes de l'inhibition, notamment une composante intentionnelle et une composante non-intentionnelle. Par ailleurs, Nassauer & Halperin (2003) ont montré qu'il existait également plusieurs composantes de l'inhibition intentionnelle, notamment une composante motrice et une composante perceptive. Germain & Collette (2008), sur base de ces travaux, ont montré qu'il existerait une dédifférenciation de l'inhibition perceptive et motrice dans le vieillissement normal, et donc que ces deux capacités auraient tendance à dépendre, chez les personnes âgées, de ressources cognitives communes. L'étude menée dans le cadre de ce mémoire a tenté de combiner les paradigmes expérimentaux des études précitées afin d'explorer les aspects intentionnels et non-intentionnels des capacités d'inhibition motrice et perceptive dans le vieillissement normal. Au travers de nos résultats, nous n'avons pu reproduire les observations effectuées par Germain & Collette à un niveau intentionnel. Par ailleurs, nous avons observé une relative préservation des capacités d'inhibition non-intentionnelle chez les sujets âgés, bien que ces derniers semblent capables de ne traiter qu'un nombre plus limité d'informations subliminales par rapport aux sujets jeunes.