Respecter la colère des marchés

Les marchés sont à l’économie ce que la démocratie est à la politique !... La situation exceptionnelle que nous connaissons aujourd’hui ne constitue nullement une crise dans la mesure où elle était parfaitement prévisible. Elle traduit, par contre, l’insatisfaction profonde de celles et ceux - que l’on appelle des investisseurs, individuels ou institutionnels - qui confient leur capital (épargne) à des entreprises, ou à d’autres organismes, en fonction des perspectives offertes en termes de croissance opérationnelle et de croissance de la rentabilité.

C’est donc bien d’une impatience nouvelle face à l’incompétence des équipes dirigeantes, au manque de transparence des états financiers, et à l’illisibilité des stratégies mises en place dans un monde, dorénavant en faible croissance, dont il s’agit. Saine défiance direz-vous ? Ou, comme auraient pu l’exprimer Saint-Augustin et Bossuet : suites d’un manquement à la vertu !...