[fr] Si d’aucuns ont relevé, chez Murray Bail, une propension à la géométrisation
des espaces textuels, nul n’a souligné la fonction politico-parodique de la ligne
droite dans l’oeuvre de cet écrivain australien contemporain. En feignant de souscrire
à la culture de la linéarité, ce dernier vise pourtant à la dénoncer et, avec elle,
un certain héritage occidental. Cette réflexion prend, à l’occasion, un tour métafictionnel
: bien que ses intentions parodiques aient pu le contraindre à emprunter
au réalisme traditionnel certains de ses codes narratifs, Bail a longtemps cherché à
discréditer ce genre littéraire trop linéaire. Avec Eucalyptus (1998), l’auteur parvient
toutefois à transcender la linéarité structurelle apparente de ses premiers romans.
Cet article explore les manières dont Bail s’est approprié le réalisme et/ou l’a transgressé
pour, en définitive, mieux l’intégrer à la littérature australienne.
Research Center/Unit :
CEREP - Centre d'Enseignement et de Recherche en Études Postcoloniales - ULiège
Disciplines :
Literature
Author, co-author :
Herbillon, Marie ; Université de Liège - ULiège > Département des langues et littératures modernes > Littérature anglaise moderne et littérature américaine
Language :
French
Title :
La linéarité comme métadiscours dans l’oeuvre de Murray Bail
Publication date :
2008
Journal title :
MethIS: Méthodes et Interdisciplinarité en Sciences Humaines