Abstract :
[fr] Ce texte introduit une recherche européenne de grande ampleur, le projet PIDOP, qui a exploré les facteurs influençant la participation civique et politique des jeunes dans neuf pays européens (dont la Belgique, l'Allemagne, l’Italie, la Suède, etc.). Le projet a combiné enquêtes et focus groupes, en portant une attention particulière à quatre groupes souvent en retrait de la participation : les jeunes femmes, les minorités ethniques, les jeunes issus de l'immigration, et la jeunesse en général.
Les constats principaux sont :
La participation électorale des jeunes est en baisse, mais elle est remplacée par des formes alternatives d’engagement : manifestations, grèves, actions communautaires, volontariat, etc.
Les jeunes expriment une méfiance envers les institutions politiques et une perception de ne pas être pris au sérieux par les adultes et les politiciens.
Les obstacles à la participation varient selon les pays et les groupes : préjugés sexistes, pressions économiques, mariages précoces ou encore sentiment d’inefficacité politique.
Les jeunes s’intéressent davantage à des enjeux locaux (transport, environnement, lieux de loisirs) et globaux (droits humains, climat) qu’aux questions nationales.
La qualité des expériences de participation est déterminante : plus elle est perçue positivement, plus elle prédit un engagement futur.
L'étude recommande de mieux adapter les politiques aux spécificités de chaque groupe et de favoriser des expériences participatives valorisantes, notamment par l’école et les associations, afin de renforcer la démocratie.