Projet URMIBALI : Comment les outils numériques de documentation du patrimoine peuvent renforcer la connaissance et le réemploi des matériaux constituant le bâti traditionnel ancien, dans une approche d’Urban Mining

Le bâti résidentiel wallon, composé majoritairement de bâtiments traditionnels d'avant-guerre, est considéré comme très énergivore. Pour atteindre les objectifs de neutralité carbone, ce parc immobilier devra subir des opérations d’adaptation, de transformation et de réhabilitation d’ici 2050. Celles-ci entraîneront une production significative de déchets qui, malgré leur impact environnemental, sont perçus comme une ressource à réutiliser ou à recycler dans une perspective d’économie circulaire.
Les études actuelles d'Urban Mining, qui recensent les ressources matérielles au sein des bâtiments, se basent sur des approches descendantes exploitant des données statistiques. Or, la Wallonie ne dispose pas de ce type de données sur son parc bâti et les matériaux en présence. En outre, peu d’études se sont penchées sur le bâti d’avant-guerre et ses principaux constituants que sont le bois, la pierre, les briques et tuiles de terre cuite, et le verre ainsi que sur l’influence de la réhabilitation sur les flux de déchets, et ce, par
manque de données et de méthodes.
Le projet URMIBALI vise ainsi à développer une méthode d’acquisition rapide de données fines permettant d’inventorier et quantifier les matériaux composant le parc bâti ancien liégeois. Cette méthode s’appuie sur six cas d’étude (construits entre le XIIIe et XXe siècle), les technologies numériques utilisées pour documenter le patrimoine bâti et les connaissances en archéologie du bâti.
L’innovation réside dans l’approche ascendante et interdisciplinaire du projet, l’analyse des matériaux anciens et le potentiel de transférabilité à d’autres types de bâtiments.