No document available.
Abstract :
[fr] L’espérance de vie a considérablement augmenté au début du XXème siècle, elle est
actuellement de 74 ans. Ce phénomène est encore plus marqué chez les femmes, dont
l’espérance de vie atteindra 79,4 ans en 2050. En conséquence, les femmes vivent une
proportion significative, en moyenne un tiers et jusqu’à la moitié de leur existence, après la ménopause. La gestion de la ménopause et de la qualité de vie des femmes pendant cette période est donc un enjeu majeur de santé publique. La ménopause est un processus
biologique naturel marquant la fin de la période reproductive chez les femmes, caractérisé par l’arrêt définitif de la production d’oestrogènes par les ovaires. Bien qu’elle ne soit pas une maladie en soi, ses répercussions sur la santé des femmes sont variées et parfois profondes. Pour certaines, la ménopause peut être relativement asymptomatique ; tandis que pour d’autres, elle s’accompagne de manifestations significatives, telles que les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes et les troubles urogénitaux. Actuellement, environ 75% des femmes ménopausées consultent pour des symptômes vasomoteurs. D’autres pathologies, telles que l’ostéoporose, les maladies cardiovasculaires et métaboliques, sont également associées à cette phase de la vie. Les traitements hormonaux de la ménopause (THM), qu’ils soient à base d’oestrogènes seuls ou d’une combinaison entre un oestrogène et un progestatif, demeurent les options thérapeutiques les plus efficaces pour soulager ces symptômes et prévenir des complications telles que les bouffées de chaleurs ou l’ostéoporose. Cependant, les oestrogènes et la progestérone jouent un rôle clé dans la régulation de tissus tels que l’endomètre et le sein. L’utilisation prolongée des THM, en particulier les combinaisons oestro-progestatives, est associée à un risque accru de cancer du sein. Le progestatif demeure néanmoins essentiel pour prévenir l’hyperplasie endométriale et réduire le risque de cancer de l’endomètre chez les femmes non hystérectomisées. Face à ces défis, il est impératif de développer de nouveaux traitements qui offrent un équilibre optimal entre bénéfices et risques. L’étude approfondie des effets de traitements potentiels sur l’endomètre et le sein est essentielle pour améliorer la gestion de la ménopause et permettre aux femmes de tirer pleinement parti des années supplémentaires accordées par leur longévité accrue. Dans ce travail de thèse de doctorat, nous nous sommes attachés à l’étude de THM sur l’endomètre humain.