GROOT : un projet de base de données et outil de calcul en dendroarchéologie

L’atelier GROOT (GROuping research On Tree-rings database) du GDR CNRS Bioarcheodat a pour objectif de fédérer les dendrochronologues francophones afin de sauvegarder, partager et valoriser les données dendrochronologiques mais aussi de créer de nouveaux outils de recherche collaboratif. Ces outils prendront la forme d’une base de données et d’un logiciel de calcul commun. Le premier domaine d’application est l’archéologie, notamment avec la création d’une interface présentant les métadonnées dendrochronologiques : site, lieux, type de construction, dates d’abattage, lien bibliographique, etc. Des transferts vers les disciplines de la climatologie, de l’écologie et des paléoenvironnements sont également prévues. La pérennité, l’échange et l’accès à des données dendrochronologiques sécurisées est un enjeu pour la communauté scientifique. Dans cette optique, la future base de données “Deep in Heritage”, développée et hébergée en Belgique, sera disponible en ligne. Elle permettra de déposer des données, d’effectuer des requêtes sur des données spatialisées et contextualisées et de les télécharger en fonction des accès permis par les laboratoires partenaires. En outre, cette plateforme permettra également la conservation des largeurs de cernes (données brutes) et des métadonnées. En parallèle, un nouveau logiciel en ligne pour la datation arrive en phase de test après six mois de développement à l’Université du Mans. Ce logiciel, pyDendron, est une fusion de Sylphe et de Dendron-IV, deux anciens logiciels développés au laboratoire Chrono-environnement (CNRS, Besançon). L’objectif à court terme est de pérenniser et d’améliorer des outils vieillissants (plus de 25 ans pour Sylphe) mais indispensables au quotidien pour la majorité des dendrochronologues francophones. En proposant un logiciel open source et gratuit, nous espérons faciliter les échanges et les discussions concernant les méthodologies de datation. À terme, l’objectif est d’interconnecter la base de données et le logiciel afin de proposer un écosystème cohérent capable d’accroître les capacités analytiques en dendrochronologie, le partage des données et leur visibilité. La mise en place de ces outils se fait progressivement ; des échanges réguliers permettent de vérifier l’avancement et l’interopérabilité de nos travaux.