Stratégies de la Musique. Avec une préface de Robert Wangermée

Florissante dans les années 60 et 70, l'industrie phonographique internationale est confrontée, depuis quelques années, à des mutations structurelles dont l'issue reste incertaine. Le disque n'est plus le support privilégié de la musique enregistrée : l'émergence de nouvelels radios sur la bande FM, la banalisation de la piraterie et du copiage privé, l'apparition de nouveaux supports (musicassette, clip, vidéocassette, disque compact) ou de nouveaux modes de diffusion (télévisions musicales transmises par satelligte, demain peut-être télématique musicale) bouelversent les conditions de la rémunération des compositeurs et des interprètes ainsi que celle de la rentabilisation des productions. Quelques groupes internationaux, par le biais destratégies multimédi, visent à maîtriser ces mutations, au prix d'un accrfoissement considérable des risques financiers. L'internationalisation de la distribution est de plus en plus nécessaire pour rentabilisqer des productions coûteuses, mais, simultanément, la productioon d'artistes nationaux est devenue une nécessité pour l'implantation sufr des marchés qui restent fragmentés. Marché restreint, mais largement ouvert, la Communauté française de Belgique constitue une figure particulière de cette problématique. Abondance et domination culturelle sont les faces contradictoires d'un marché de la musique caractérisé par l'importation massive de produits étrangers. Qu'il s'agisse de rock ou de musique classique, de jazz ou de chanson, les musiciens, producteurs et responsables culturels ont à réinventer perpétuellement les possibilités de l'existence d'une vie musicale en Wallonie et à Bruxelles.