Santé mentale; Oblomov; Oblomovisme; Oblomoverie; Gontcharov; Flemme; Flamme; Marquis; Être intégré; Être actif; Être soi; Levinas; Kierkegaard; Paresse; Reprise
Abstract :
[fr] Dans un premier temps, nous proposerons un voyage en trois étapes au sein du roman d’Ivan Gontcharov, Oblomov (1859). L’Oblomovka, l’oblomovisme et le personnage d’Agafia nous permettront en effet d’obtenir un premier portrait d’Oblomov que nous approfondirons ensuite, dans notre seconde partie, en le confrontant aux critères dynamiques de mesure de santé mentale identifiés par Nicolas Marquis : est-il intégré socialement ? est-il actif ? est-il lui-même ? De cette manière, nous espérons fournir quelques observations utiles sur cette « pathologie littéraire » qu’est l’oblomovisme – un phénomène maintes fois sorti de son ancrage littéraire pour intégrer les champs de la recherche en psychologie, en psychanalyse et en sociologie. Dans notre dernière partie (qui fera également office de conclusion), nous placerons Oblomov en face de deux figures résolument philosophiques : celle de Levinas et celle de Kierkegaard, auprès desquels nous chercherons remèdes et éclaircissements pour les Oblomov d’aujourd’hui. Le fil rouge de cette lecture du roman de Gontcharov sera celui de la flemme et de la flamme, entre-deux dans lequel Oblomov se retrouve coincé.