Variations végétales dans les contextes funéraires de Grande Grèce

« Variations végétales dans les contextes funéraires de Grande Grèce » L’omniprésence des représentations végétales, quelques fois hybrides, dans les contextes funéraires de Grande Grèce a été identifiée et commentée depuis le XIXe siècle. Dans cet élan, une attention toute particulière a été portée sur les tombeaux du IVe s. av. J.-C. et le mobilier qui y avait été déposé, essentiellement céramique, afin d’étudier les formes et les fonctions de ce type d’iconographie. Comme en attestent les travaux récents de Keely Heuer, l’enquête a atteint un état de maturité et la koiné scientifique compétente s’accorde à reconnaître dans ces motifs du règne végétal, déclinés sur telle ou telle variation, une évocation des pouvoirs régénérateurs de la nature associée aux croyances eschatologiques des peuples italiques - une évocation au sein de laquelle l’hybridité humano-végétale semble jouer un rôle de premier rang. Afin de mieux saisir l’élaboration de cette démonstration et d’alimenter une réflexion critique lors du colloque en devenir, il nous a paru nécessaire d’en reconstituer l’historique de la recherche, du XIXe siècle à nos jours, en présentant les différents points de vue exercés - au fil des générations - respectant ou non le contexte funéraire de l’imagerie sous enquête. Une démarche euristique qu’il est indispensable d’entreprendre avant d’appréhender la difficile question des transferts culturels sur le pourtour méditerranéen durant l’Antiquité.