L’hétérogénéité du public scolaire en classe d’histoire de l’art : une ouverture à l’étude des œuvres d’art des XXe-XXIe siècles et au vivre-ensemble

En Belgique francophone, le cours d’histoire de l’art ne fait pas partie du cursus obligatoire de tous les élèves de l’enseignement secondaire supérieur. Lors de nos recherches, nous avons interrogé des enseignants d’histoire de l’art concernant les difficultés auxquelles ils font face lorsqu’ils dispensent des cours traitant de l’art des XXe-XXIe siècles. L’un des obstacles cités est celui de l’hétérogénéité du public scolaire tant au niveau de la maturité que de la diversité des origines ethniques, sociales et religieuses des élèves.
La question de recherche centrale est : de quelle manière soutenir les enseignants dans l’étude d’œuvres d’art des XXe-XXIe siècles face à l’hétérogénéité du public scolaire en Belgique francophone ? Avec l’immigration croissante en Europe, des élèves aux profils variés arrivent dans les établissements scolaires. Ces différences entre enseignants et élèves sont susceptibles d’engendrer rapidement des problèmes voire des conflits (Verbunt, 2005). À côté de cela, Burgess (2003) fait état de l’application d’une censure à l’art contemporain. Or, Trudel, de Oliveira et Mathieu (2018) estiment que l’étude de l’art actuel favoriserait le dialogue interculturel. L’art joue, en effet, un rôle essentiel dans le changement social (Anderson, Gussak, Hallmark et Paul, 2010) et la reconstruction sociale (Cahan et Kocur, 2011). L’objectif de cette recherche est de soutenir les enseignants dans l’étude d’œuvres traitant de sujets actuellement sensibles.