ETUDE PHYTOCHIMIQUE ET PHARMACOLOGIQUE DE PLANTES ANTIPALUDIQUES UTILISEES EN MEDECINE TRADITIONNELLE CONGOLAISE PHYTOCHEMICAL AND PHARMACOLOGICAL STUDY OF ANTIMALARIAL
[fr] Cette thèse a été réalisée au sein du service de pharmacognosie de l’Université de Liège, dont les travaux de recherche sont principalement axés sur la découverte de nouvelles molécules à potentialité antipaludique.La première partie de ce travail est consacrée à une enquête ethnobotanique réalisée en R.D.Congo et qui s'est intéressée aux plantes utilisées en médecine traditionnelle pour soigner différentes maladies, en particulier le paludisme. De cette étude, cinq plantes utilisées dans le traitement de la fièvre, de l’inflammation, des céphalées, de la malaria ont été présélectionnées. Un criblage antiplasmodial in vitro des différents extraits a été réalisé sur les souches chloroquino-sensible (3D7) et chloroquino-résistante (W2) de Plasmodium falciparum. Il a permis de sélectionner deux de ces cinq plantes qui se sont révélées très actives et qui n’avaient pas encore été étudiées sur la malaria : Anisopappus chinensis (Asteraceae) et Physalis angulata (Solanaceae). L’activité antiplasmodiale de ces deux plantes a été confirmée par un test in vivo sur les souris NMRI et SWISS infestées par le Plasmodium berghei berghei. Des essais de cytotoxicité in vitro sur des fibroblastes de poumons humains (souche WI-38) ont également été réalisés ainsi que la détermination de la DL50 sur les rats wistar (DL50 > 5g/kg pour les deux plantes).La deuxième partie du travail consiste en l’étude phytochimique bio-guidée de ces deux plantes. A partir de Physalis angulata (extrait CH2Cl2, CI50 < 2 µg/ml) nous avons pu isoler deux séco-stéroïdes (Physaline B et 5beta;-6beta;-époxyphysaline B) présentant une activité antiplasmodiale très intéressante sur la souche 3D7 (CI50 < 3µM). Ces composés confirment l’activité antipaludique de cette plante. De la seconde plante, Anisopappus chinensis (extrait CH2Cl2, CI50 < 7µg /ml), deux flavones méthoxylées, deux diterpènes et l’acide linoléique ont été isolés et identifiés. Ces composés possèdent une activité antiplasmodiale modérée (18 > CI50 < 30 µg/ml). Par ailleurs, plusieurs acides phénols ont également été identifiés dans l’extrait MeOH. Des études complémentaires pourraient aboutir à l’isolement de substances plus actives. Tous ces composés, de classes phytochimiques très différentes, contribuent vraisemblablement à l’activité antipaludique de la plante, ce qui nous fait penser qu’ils agissent en synergie.
ETUDE PHYTOCHIMIQUE ET PHARMACOLOGIQUE DE PLANTES ANTIPALUDIQUES UTILISEES EN MEDECINE TRADITIONNELLE CONGOLAISE PHYTOCHEMICAL AND PHARMACOLOGICAL STUDY OF ANTIMALARIAL
Defense date :
15 June 2012
Institution :
Université de Liège
Degree :
Doctorat en sciences biomédicales et pharmaceutiques