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Abstract :
[en] The number of international collaborations in the field of training is in a constant evolution. At the same time, some emerging democracies face many difficulties in their democratic and institutional construction path. Training, and more specifically adult training, is a central issue for the governments of these countries. Switzerland and Albania have been engaged in a training project in specialized pedagogy in Albania since the early 2000s.The University of Fribourg, then the HEP (University of Teacher Education Vaud, Switzerland), collaborated with a Swiss NGO (ASED) and two Albanian universities (Vlorë University and Tiranë University) to implement a vast national training program in the « disability sector ». The project aimed to improve the quality of life of people with disabilities. It has allowed the development of a completely new scientific field in the country and the establishment of a training device, in a sector of activity often considered as « taboo » by the Albanian society.This qualitative research describes the collaboration and training arrangements envisaged by the Albanian and Swiss partners. It touches diverse and complementary fields of study, such as specialized pedagogy, social psychology, anthropology, sociology, cognitive science or educational engineering. Enlightened by the contributions of these different disciplines, this thesis testifies to the dynamics of evolution of the project, between 2001 and 2013, giving a privileged place to the speech of the Albanian partners and the Swiss stakeholders.Thus, this study highlights the informal learning achieved by Swiss trainers. It questions how they acquire knowledge, identifying facilitators or barriers to the learning process. The approach is original since, most often; the analysis of development cooperation projects focuses more on the benefits for local partners. Indeed, most research, evaluations, capitalization and balance sheets highlight the results expected or obtained in the country. The detailed analysis of the interviews conducted with the various participants in the training project in specialized pedagogy shed light on the fundamental question of reciprocal contributions between partners in a development cooperation project. It clearly shows that the actors, both Swiss and Albanian, develop numerous knowledge of partnership experiences.
[fr] Le nombre de collaborations internationales dans le domaine de la formation est en constante évolution. Parallèlement, certaines démocraties naissantes rencontrent de nombreuses difficultés dans leur parcours de construction démocratique et institutionnelle. La formation, et plus spécifiquement la formation des adultes, est une question centrale pour les gouvernements de ces pays. La Suisse et l’Albanie se sont impliquées dans un projet de formation en pédagogie spécialisée en Albanie, dès le début des années 2000. L’université de Fribourg, puis la HEP (Haute Ecole Pédagogique du canton de Vaud), ont collaboré, avec une ONG suisse (l’ASED) et avec deux universités albanaises (celle de Vlorë et celle de Tiranë), à la mise en place d’un vaste programme national de formations dans le « secteur du handicap ». Le projet visait une amélioration de la qualité de vie des personnes en situation de handicap. Il a permis le développement d’un champ scientifique totalement nouveau dans le pays et la mise en place d’un dispositif de formation, dans un secteur d’activité souvent considéré comme « tabou » par la société albanaise. La présente recherche, qualitative, décrit le dispositif de collaboration et de formation envisagé par les partenaires albanais et suisses. Elle touche des champs d’étude variés et complémentaires, tels que la pédagogie spécialisée, la psychologie sociale, l’anthropologie, la sociologie, les sciences cognitives ou encore l’ingénierie pédagogique. Eclairée par les apports de ces différentes disciplines, cette thèse témoigne de la dynamique d’évolution du projet, entre 2001 et 2013, en accordant une place privilégiée à la parole des partenaires albanais et des intervenants suisses. Ainsi, cette étude met en évidence les apprentissages informels réalisés par les formateurs helvétiques. Elle s’interroge sur la manière dont ils acquièrent des savoirs, en identifiant les facilitateurs ou les entraves au processus d’apprentissage. La démarche est originale puisque, le plus souvent, l’analyse des projets de coopération au développement se penche davantage sur les bénéfices pour les partenaires locaux. En effet, la plupart des recherches, des évaluations, des capitalisations et des bilans mettent en évidence les résultats attendus ou obtenus dans le pays tiers. L’analyse détaillée des entretiens menés avec les différents participants au projet de formation en pédagogie spécialisée permet d’apporter un éclairage sur la question fondamentale des apports réciproques, entre partenaires d’un projet de coopération au développement. Elle montre clairement que les acteurs, aussi bien suisses qu’albanais, développent de nombreux savoirs d’expériences partenariales.