Pratiques de médiation pontificale dans une Europe multiconfessionnelle (XVIIe siècle)

A l’occasion de ma prise de parole, je souhaiterais revenir sur une série de modalités pratiques de la médiation de paix pontificale au XVIIe siècle. Concrètement, ma communication sera consacrée à l’étude des discours que la machine diplomatique pontificale mobilise pour donner sens à son action de médiation, que cela soit dans les instructions du Palais apostolique ou dans les courriers des médiateurs eux-mêmes. Elle portera dans un second temps sur les ressources matérielles comme symboliques (résidence et salle de réception, objets symboliques, corps et émotions, etc.) et des pratiques (transfert de courrier, renseignement, travail de mémoire, etc.) exploitées par la médiation pontificale au XVIIe siècle. Les médiations à Vervins (1598), Cologne (1636-1639), Münster (1644-1651) et Nimègue (1676-1679) constitueront le cœur de l’analyse.
En me demandant ce qu’être médiateur pontifical veut dire pour le Saint-Siège et ses agents, l’objectif sera d'ouvrir sur une analyse pragmatique de la culture diplomatique du padre comune et de son insertion dans la diplomatie européenne du XVIIe siècle, notamment marquée par les défis du multiconfessionnalisme et du multilatéralisme.