Keywords :
Histoire; Renaissance; Administration; Institutions; Secrétaires; Guerre civile; Guerres de Religion; Temps modernes; Absolutisme; Guerre; Ligue; Saint-Ligue; Catholicisme; Protestantisme; Valois; Bourbon; Henri III; Henri IV; Charles IX; Catherine de Médicis; Sociologie politique; Socio-histoire; Société administrative; Europe; Diplomatie; République européenne des bureaux; Espionnage; Renseignement; Flandre; Conseil; Chancelier; Escurial; Philippe II; Espagne; Angleterre; Elisabeth Ire; Diplomatique; Anthropologie de l’écriture; Speech studies; Oralité; Régence; Sciences politiques; Empire; Iconologie politique; Mémoire; Patrimoine; Mémoriel; Troubles civils; Papauté
Abstract :
[fr] Cette communication s'inscrit dans le coeur des problématiques travaillées au sein du Centre Jean-Mabillon sur les pratiques de l'écrit à l'époque moderne. La production de documents écrits, qu’ils soient manuscrits ou imprimés, s’inscrit au cœur de la pratique du pouvoir. Elle permet, à ceux qui représentent ou exercent l’autorité, de garder trace de leurs décisions et de leurs projets, de conférer à ces écrits une valeur légalement reconnue, et de les faire connaître au plus grand nombre. L’écrit constitue ainsi la trace d’une activité politique quotidienne. Il est aussi, pour le pouvoir, le moyen de se mettre en scène, afin de modeler son image, de justifier une prise de position ou de susciter l’adhésion d’un public particulier. Contrôlé, distillé, manipulé, l’écrit est au centre de l’action politique. L’intérêt pour les sources du politique et leur conservation est l’une des thématiques prédominantes du Centre Jean-Mabillon. La configuration des axes développés par les enseignants-chercheurs et les conservateurs associés nous incitent, doctorants du CJM, à donner l’écho le plus large possible à ce pôle historiographique en renouvellement par le biais de cette journée d’études. Son objectif sera de mettre en évidence les rapports entretenus par le pouvoir politique avec l’écrit. Il s’agira de comprendre comment l’écrit est mis au service d’une action et quels moyens sont utilisés pour en faire un allié du pouvoir. Pour ce faire, un intérêt tout particulier sera porté aux stratégies mises en place pour contrôler des dispositifs documentaires qui ne lui sont pas toujours favorables ainsi qu’aux processus de production, d’encadrement et de mise à disposition de l’écrit par l’autorité politique, notamment par le biais d’institutions de conservation.
[en] This presentation falls within the core issues examined at the Jean-Mabillon Center on the practices of writing in the early modern period. The production of written documents, whether manuscript or printed, lies at the heart of the exercise of power. It allows those who represent or wield authority to keep a record of their decisions and projects, to confer legally recognized value to these writings, and to disseminate them to the widest audience. Writing thus serves as a trace of daily political activity. It is also a means for those in power to stage themselves, to shape their image, justify a stance, or gain the support of a particular audience. Controlled, disseminated, manipulated, writing is central to political action.
Interest in the sources of political power and their preservation is one of the predominant themes of the Jean-Mabillon Center. The structure of the research areas developed by associated professors and curators encourages us, as doctoral students at the CJM, to give the widest possible resonance to this historiographical focus through this study day.
The objective will be to highlight the relationship between political power and writing. The aim is to understand how writing is employed to facilitate a course of action and what means are used to make it an ally of power. Particular attention will be paid to strategies implemented to control documentary frameworks that are not always favorable, as well as to the processes of production, regulation, and dissemination of writing by political authority, particularly through preservation institutions.