Restaurer la concorde par l’écrit politique. L’expertise des secrétaires d’État du royaume de France au renfort des dissensions religieux (vers 1570-vers 1600)

La communication propose une exploration des mutations de la surface politque des administrateurs de l’écrit dans l’agencement institutionnel du royaume de France de la première modernité. Il s’agira de se demander comment l’écrit politique est préparé en même temps que projeté sur l’ensemble des points de conflictualité du royaume pour éteindre les troubles. Les agents dédiés à cette tâche concrète et quotidienne sont, au début des guerres de Religion, des agents techniques de premier ordre. Ils gagnent progressivement en importance et leur place, dans l’immédiat entourage du souverain, est celle de principaux conseillers, préfigurant les ministres de la monarchie administratives du XVIIe siècle. L’accent sera particulièrement mis sur l’institution, dans la main du roi et dans son cabinet, d’administrateurs aux savoirs techniques dédiés et consacrés à la conduite des affaires politiques pour parvenir, par l’expertise de leurs pratiques, à la restauration de la concorde et de l’harmonie d’un royaume déchiré par les guerres civiles et étrangères. Une dilatation aux espaces anglais et flamands sera opérée pour savoir si l’internationalisation des guerres favorisa, par-delà les oppositions confessionnelles, les transferts de savoirs administratifs de « bureau » à « bureau ».