[fr] La tavelure du pommier (Venturia inaequalis) est une maladie redoutable, combattue classiquement par des fongicides chimiques dont la substitution par des alternatives plus respectueuses de l’environnement est recherchée. Dans cette étude l’activité antifongique de biofongicides d’origine bactérienne a été évaluée contre une souche de V. inaequalis. Il s’agit de métabolites de type lipopeptides produits par différentes espèces de bactéries appartenant au genre Bacillus sp. Les CI50 des lipopeptides seuls (fengycine, mycosubtiline, iturine A, surfactine, pumilacidine et lichénysine) et de leurs mélanges binaires (fengycine/surfactine ou iturine A ou pumilacidine ou lichénysine) ont été déterminées et comparées à celles du tébuconazole et du tétraconazole (fongicides chimiques). La fengycine, la mycosubtiline, l’iturine A et la surfactine ainsi que les quatre mélanges binaires présentent une activité antifongique significative. La fengycine seule est la plus active (CI50 = 0,024 mg.L-1 [0,016-0,034]) avec un niveau d’activité proche du tébuconazole (CI50 = 0,012 mg.L-1 [0,008-0,017]) et du tétraconazole (CI50 = 0,009 mg.L-1 [0,006-0,013]). Deux mélanges de lipopeptides (fengycine/surfactine et mycosubtiline/surfactine) ont également été testés en vergers et présentent une diminution de 70% de l’incidence de la maladie pour les deux mélanges. Leur utilisation en tant que produit de biocontrôle semble donc prometteuse.
