Clauses techniques pour l’aménagement de trottoirs et revêtements permettant l’accueil d’abeilles sauvages terricoles

Une étude relativement pionnière, avec peu voire pas de littérature scientifique sur ce sujet précis.
· Recensement de 22 espèces d’abeilles et guêpes terricoles nichant dans les trottoirs bruxellois, elles sont inoffensives pour l’humain.
· Les espèces recensées démontrent l’existence d’écosystèmes peu connus au sein des trottoirs urbains.
· Aucune des espèces d’abeilles ou abeilles coucous ne représente d’enjeu de conservation en Belgique, mais 2 abeilles coucous sont considérées comme vulnérables sur le territoire
bruxellois : le sphécode nain et le sphécode des sables (Sphecodes miniatus et Sphecodes
pellucidus).
· Une guêpe, Lindenius pygmaeus armatus, pourrait faire l’objet d’un enjeu de conservation : elle n’avait été observée que 2 fois en Belgique depuis 1950, pour 4 nouvelles observations dans le cadre de cette étude. Deux autres espèces sont par ailleurs sur liste rouge en Allemagne.
· Caractéristiques communes entre les trottoirs habités par ces espèces : joints non-liés ou
dégradés, d’une largeur de 1 cm de moyenne, en pavés de grès ou dalles de béton, avec une texture sableuse en dessous.
· Les trottoirs habités correspondent peu, voire pas du tout, aux normes actuelles en termes de confort piéton et d’esthétique du plan régional de mobilité Good Move, mais sont un support essentiel pour la biodiversité urbaine.
· Plusieurs espèces sont retrouvées au niveau des pas et seuils de façades, de maisons et escaliers ; des observations qui n’avaient pas été signalées dans la littérature jusqu’à présent.
· De nombreux nids de fourmis ont également été signalés, mais n’ont pas été étudiés ; il s’agit d’une piste à explorer pour l’avenir.