[en] Powerful Belgian people, the Nervians were attacked by the Romans and suffered a serious defeat at the battle of Sabis in 57 before our era. In The Gallic War, Caesar claims to have inflicted very heavy casualties on them in a decisive fight. Other sources, however, seem to show that the Caesarean tale is probably not entirely truthful. Far from being wiped out, the Nervians had a rich territory (Hainaut and Cambrésis) and enjoyed a rather favorable status within the framework of the Empire : the civitas Nerviorum was organized around Bavay and became a civitas libera. The ruling elite quickly obtained Roman citizenship and many Nervians fought in the army, leaving epigraphic traces in Great Britain or Romania. The Nervians therefore survived, and even throve. They also retained a kind of cultural identity, which took the form of specific funeral customs linked to the domestic cult. Characteristic hypogea were surmounted by black marble steles on which the epitaphs were painted in red letters.
Disciplines :
Archaeology
Author, co-author :
Deru, Xavier ; Université de Liège - ULiège > Département des sciences historiques > Archéologie romaine et gallo-romaine
Hoët-Van Cauwenberghe, Christine
Leman-Delerive, Germaine
Language :
French
Title :
Les Nerviens et la résilience ? Un peuple en mutation de l’époque gauloise à l’époque romaine
On se référera au travail majeur de Michel RAMbAUD sur la façon d'aborder le texte de César: L'art de la déformation historique dans les Commentaires de César, Paris, belles Lettres, 1953 et à P.-M. DUVAL, « Autour de César.
La déformation historique dans les commentaires, d'après Michel Rambaud», dans Travaux sur la Gaule (1946-1986)
Rome, École Française de Rome (CEFR 116), 1989, p. 139-161.
The origins of provincial civilization in Gaul, Cambridge University Press, 1998, p. 60-61.
S. bARbARA, « À propos des barrières végétales des Nerviens et de la représentation des confins sauvages dans quelques récits de conquête», Cahiers des études anciennes, LII, 2015, p. 91-123.
M.-A. ARNOULD, « La bataille du Sabis (57 avant notre ère). Les avatars d'un épisode d'histoire antique à travers l'historiographie médiévale et moderne», Revue belge de Philologie et d'Histoire, 20, 1941, p. 29-106;
g. LEMAN-DELERIVE, « La bataille du Sabis, un épisode de la guerre des gaules (57 av. J.-C.)», dans St. CURVEILLER et A. LOTTIN (dir.), Le Nord-Pas-de-Calais, Un champ de bataille de l'Europe, Lillers, Les Échos du Pas-de-Calais, 2014, p. 5-12.
Sur le rôle stratégique de la forêt dans la guerre des gaules et particulièrement en gaule belgique, voir J. FRANCE, « Forêts et “peuples forestiers” de gaule belgique d'après le Bellum Gallicum de César. Contribution à l'étude des divisions de la gaule», Revue archéologique de Picardie, 1-2, 1985, p. 13-20.
J. L. Mc DOUGALL, « Dio and his Sources for Caesar's Campaigns in gaul», Latomus, t. L, 1991, p. 616-638.
voir S. DUROST, B. ROSSIGNOL, G.-N. LAMBERT et V. BERNARD, « Climat, guerre des gaules et dendrochronologie du chêne (Quercus sp.) au Ier siècle av. J.-C.», ArchéoSciences, 32, 2008, p. 31-50.
Sur sa définition voir, en dernier lieu L.-P. DELESTRÉE, « gaule belgique, Belgium et Ambiani (l'apport de la numismatique)», Revue du Nord-Archéologie, t. 80, 328, 1998, p. 139-152.
V. KRUTA, « L'ornementation du grand torque de Frasnes-les-buissenal et sa place dans l'art celtique», dans Les Celtes en France du Nord et en Belgique, vie-ier siècle avant J.-C., Catalogue d'exposition au Musée des beaux-Arts de Valenciennes, bruxelles, Éd. Crédit communal, 1990, p. 156-158.
g. LEMAN et E. WARMENBOL, « Dépôts et sites cultuels en contexte “humide” dans les civitates des Nerviens et des Atrébates», dans P. bARRAL, A. DAUbIgNEy, C. DUNNINg, g. KAENEL et M.-J. ROULIèRE-LAMbERT (éd.)
L'âge du Fer dans l'arc jurassien et ses marges. Dépôts, lieux sacrés et territorialité à l'âge du Fer. Actes du XXiXe colloque international de l'AFEAF, Bienne 5-8 mai 2005, besançon, Annales littéraires, série Environnement, sociétés et archéologie, 2006, p. 425-432.
D'après les plans anciens, elle se présente sous forme de deux quadrilatères accolés, avec une entrée logée dans l'angle rentrant au point de liaison des deux enceintes. Les destructions causées par une carrière dans sa partie interne, ont occasionné des découvertes de « clous recourbés» identifiés dès 1884.
Y. CABUY, G. LEMAN-DELERIVE, S. LOURDEAUX, N. MEES, O. NILLESSE et J.-Cl. ROUTIER, « Fouilles et découvertes récentes de l'Âge du Fer dans le département du Nord», Revue du Nord-Archéologie, t. 72, 1990, p. 7-28.
A. CAHEN-DELHAYE, « Découverte d'un murus gallicus à Rouveroy», Conspectus MCMLXXXi, Archeologia Belgica, 247, 1982, p. 55-59.
I. JADIN et A. CAHEN-DELHAyE, « Lompret (Chimay, Ht): fortification gauloise», Archéologie, 2, 1982, p. 126-128.
P. LEMAN et g. LEMAN-DELERIVE, « Étrun-sur-Escaut: retranchement gaulois et forteresse carolingienne», dans M. LODEwIJKX (éd.), Archaeological and Historical Aspects of West-European Societies, Album Amicorum A. van Doorselaer, Acta Archaeologica Lovaniensia, Monographiae, 8, 1996, p. 77-86.
N. ROYMANS, g. CREEMERS et S. SCHEERS, Late iron Age Gold Hoards from the Low Countries and the Caesarian Conquest of Northern Gaul, Amsterdam/Tongeren, 2012 (Amsterdam Archaeological Studies 18, Atuatuca III).
N. PARIDAENS, « L'oppidum du “bois du grand bon Dieu” à Thuin: résultats des recherches 2018-2019», LUNULA. Archaeologia protohistorica, 28, 2020, p. 145-148.
X. DERU, « Cadre géographique du territoire des Nerviens», Revue du Nord-Archéologie, 91 (383), 2009, p. 181-201.
X. DERU, R. AUVERTIN, « From Celtic Territories to Roman Civitates », dans impact of Empire, Mainz, en préparation.
iLB, 136 et pl. XXVI (AE, 1986, 205). La borne est conservée au Musée royal de Mariemont (belgique).
X. DERU, « L'occupation du Cambrésis à la période romaine. Résultats des campagnes de prospections systématiques», Revue du Nord-Archéologie, t. 94, 398, 2012, p. 121-141.
D'autres propositions ont été faites: Fe(lix) qui en ferait un citoyen romain (hypothèse de Mowat en 1885) ou encore une fonction fe(rarrius faber) ou fe(rentarius), renvoyant à un artisan du fer ou à un soldat légèrement équipé. Il semble plus raisonnable de s'en tenir à la lecture fe(cit).
« L'occupation du Cambrésis à la période romaine. Résultats des campagnes de prospections systématiques», Revue du Nord-Archéologie, t. 94, 398, 2012.
CiL, XIII, 3088 (CAG 49, p. 108): D(is) M(anibus) et memoria[e] / aeternae i/NviNTARvSER / coniugis pientissima[e] / Melius Geruinius MLT(?) / Neruinus(?), centurio / leg(ionis) [i] M(ineruiae?) P(iae) F(idelis) / f(aciendum) c(urauit). Voir O. RICHIER, Centuriones ad Rhenum. Les centurions légionnaires des armées du Rhin, Paris, 2004, p. 347-348 n° 294.
M.-Th. RAEPSAET-CHARLIER, « L'occupation du Cambrésis à la période romaine. Résultats des campagnes de prospections systématiques», Revue du Nord-Archéologie, t. 94, 398, 2012, 2006, p. 13-14.
Sur ce gouverneur, voir PiR2, P, 260;
A. BIRLEY, The Roman Government of Britain, Oxford, 2005, p. 62-68 n° 9.
AE, 2010, 797.
AE, 2010, 791. Il s'agit d'un autel en grès jaune comportant des reliefs.
G. FAIRE-FEYTMANS, « Chenets gaulois trouvés dans le Hainaut», L'Antiquité Classique, 17, 1, 1948, p. 175-182.
W. DE CLERCQ, « Figuration et symbolique du chenet dans le monde des vivants et des morts du Nord-Ouest de la gaule (ca 250 av. J.-C. - 275 ap. J.-C.).
Un aspect particulier de la culture matérielle indigène à travers la romanisation», dans Feux des morts, foyers des vivants. Les rites et symboles du feu dans les tombes de l'Âge du Fer et de l'époque romaine, Villeneuve-d'Ascq, 2007, p. 191-208
F. LORIDANT et X. DERU, La Nécropole de Bavay, « Les Faches les Prés Aulnoys», Villeneuve-d'Ascq, 2009, 259 p. (Revue du Nord, collection Archéologie, hors série, 13).
Voir sur Marquion, Cl. bARbET, b. UNTEREINER, « Des tombes monumentales enfouies en territoire nervien à Marquion/Sauchy-Lestrée (Pas-de-Calais)», dans Rome en pays nervien, 2016, p. 170-179;
voir P. HERBIN, N. SOUPART, « Le monde des morts dans la partie méridionale de la cité des Nerviens», dans Rome en pays nervien 2016, p. 157-169.
On en trouve également en territoire atrébate à bruay-la-buissière, voir N. SOUPART, L. DUVETTE, C. CHAIDRON, g. LAPERLE, « Les tombeaux gallo-romains à chambre hypogée de bruay-la-buissière “Rue du Chemin Vert”», Revue du Nord-Archéologie, t. 90, 378, 2008, p. 31-52.
Cl. MASSART, Les tumulus gallo-romains de Hesbaye (cité des Tongres). La représentation funéraire des élites, Tongres, 2015, 246 p. (Atuatuca, 6).
CiL, XIII, 3576;
P. THOLLARD, avec la coll. de J.-Cl. CARMELEz et P. LEMAN P., Bavay antique, guide archéologique de France n° 34, Paris, 1996, p. 34;
CAG 59-2, p. 85 et 88.
Voir l'étude complète de Chr. HOëT-VAN CAUwENbERgHE et Chr. LOUVION, « Les monuments funéraires des Nerviens: épitaphes sur marbre noir et examen des supports de mémoire», Revue du Nord-Archéologie, t. 99, 423, 2017, p. 9-38.