Diffusion non consentie de contenus à caractère sexuel et diffusion d’images d’abus sexuels de mineurs: entre distinctions et chevauchements, quelles implications d’un point de vue légal, criminologique et psycho-social?

À l’aune du Web 3.0, le développement des services de communication en ligne va malheureusement de pair avec la présence accrue de cyberviolences, soit des comportements de nature numérique qui causent des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques et/ou économiques pour les individus qui en sont les victimes. Le partage d’images intimes n’y fait pas exception. Un tel comportement constitue une catégorie de cyberviolences qui consiste à diffuser sur la toile différents contenus à caractère sexuel, à l’insu ou sans le consentement de la personne qui y est représentée. Les souffrances susceptibles d’en résulter pour les victimes sont énormes et peuvent parfois mener à des conséquences graves, telles que le suicide de la victime, alors que le comportement
adopté initialement n’aura consisté qu’en quelques clics de souris ou glissements
de doigts sur un smartphone.
Le partage non consenti d’images intimes a été approché par diverses disciplines. C’est l’aspect juridique, criminologique et psycho-social que nous avons choisi d’aborder dans le présent article.