Abstract :
[fr] Jean Guitton (1901-1999) est un éminent professeur de Philosophie, membre de l’Académie Française, qui a consacré sa vie à penser l’homme au cours de l’Histoire. Il incarne, plus que tout autre, le siècle qu’il a vécu. Son érudition, son empathie, son humilité, sa magnanimité, mais aussi ses convictions, façonnées par la recherche assidue et sincère de la vérité, souvent dans l’adversité et le fracas des événements, en font un homme dont on se sent naturellement proche. « Je vérifie négativement ce que je crois par ce que je vois que je ne puis pas croire. » Il est le seul laïc invité par Jean XXIII, en tant qu’observateur, à Vatican II – le Concile de l’union et de l’amour, dont l’objectif visait la juste prééminence de la verticalité (la révélation) sur l’horizontalité (la fraternité). Dans Ce que je crois, il résume ce qu’a été son cheminement : ses hésitations, ses découvertes et ses certitudes. L’écoute sereine de ses détracteurs, et son profond respect pour ses contradicteurs, lui permettent de valider l’unique axiome sur lequel repose sa vie : la certitude de « l’amour infini […] c’est-à-dire quelque chose qui serait encore vrai même si ce n’était jamais vérifié, qui existerait même si cela n’existait nulle part ». En cette période d’Éclipse de la Raison, où les principes suprêmes sur lesquels repose l’humanité sont mis en question, Jean Guitton invite les hommes à se hausser pour continuer à être, et à recomposer leur unité spirituelle dans la lumière de Vatican II.