[fr] En regard du développement exponentiel des Cultural studies dans les pays anglo-saxons, il faut reconnaître que les intellectuels du Continent se sont toujours montrés frileux face aux produits de la culture populaire. Mises à part quelques sorties récentes sur Matrix (pour prendre l’exemple le plus criant), l’engouement reste modéré. On sait que le monde de l’art n’est pas privé de zones obscures, « mineures », peu fréquentées par les théoriciens qui font autorité. Dans le domaine des études théoriques, les aspects populaires de notre culture passent facilement à la trappe. Mais qu’entend-on exactement par populaire ? Question immense, réponse souvent stéréotypée : ces choses qui plaisent directement, qui se consomment sans grand effort, qui sont accessibles à tous. La bande dessinée, bien entendu. On peut sans se tromper déposer au pied du sapin les classiques indémodables. Au mieux, la bande dessinée est associée au divertissement, au pire, elle est un « art » de digestion. L'exemple de Chris Ware servira ici à déjouer le débat stérile autour de la valeur culturelle de la bande dessinée pour se concentrer sur les innovations tout droit sorties de son laboratoire expérimental.
Disciplines :
Art & art history
Author, co-author :
Hagelstein, Maud ; Université de Liège - ULiège > Département de philosophie > Esthétiques phénoménologiques et esth. de la différence
Language :
French
Title :
La bande dessinée est-elle un art mineur ? Le laboratoire expérimental de Chris Ware