Abstract :
[fr] Le mal – cette indifférence assumée envers la souffrance et la vie – existe bien ! Seuls, ceux qui y cèdent, le nient. Théorie des dissonances cognitives oblige. Au terme d’une vie de lecture, d’étude et de réflexion, je sais heureuse la fin de la vie et de l’Histoire. Ainsi, si la vie est souffrance, la mort est délivrance. Et, si la première est éblouissement, la seconde est plénitude. Quant à l’Histoire, elle traduit une invraisemblable succession d’invraisemblances qui se mêlent aux intentions et aux actes des hommes. S’ils sont libres d’agir, les conséquences de leurs choix paraissent leur échapper, notamment lorsqu’ils s’opposent au progrès, à l’élévation de l’Humanité. « … Regardez à la fin d’un fait accompli, et vous verrez qu’il a toujours produit le contraire de ce qu’on en attendait, quand il n’a point été établi d’abord sur la morale et sur la justice. » (Chateaubriand). Ultimes Conjectures est un ensemble de pensées issues d’une relecture de l’œuvre de Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955), ainsi que d’une analyse des dernières objections de Jean-Paul Sartre (1905-1980). Tout progrès suppose renoncement, discontinuité. « Être plus, c’est s’unir davantage ». Les théories sont, par nature, incomplètes, incertaines et provisoires. La Vérité se construit par tâtonnements, par échecs successifs. Souvent, par la négation de ce qui lui est contraire. Le mot de la fin est pour Durant (1885-1981), Huxley (1894-1963), Guitton (1901-1999), et Soljenitsyne (1918-2008) : « Men have forgotten God; that’s why all this has happened. »