C. Rosset, Logique du pire, Paris, PUF, 1971, p. 13 (Désormais LP).
C. Rosset, Le Choix des mots, Paris, Minuit, 1995, p. 63.
Voir aussi LP, p. 30-31.
Raison pour laquelle Rosset affirmera aussi que la philosophie tragique est la seule vraie philosophie dans la mesure où le réel hasardeux ne peut être pensé à partir de croyances ou dogmes surajoutés à lui (Ibid., p. 35).
Sur l'« anti-extase», voir la courte préface de la Logique du pire (LP, p. 7)
C. Rosset, L'Objet singulier, Paris, Minuit, 1979, p. 28; Voir déjà L'Anti-nature, Paris, PUF, 1973, p. 75 (Désormais AN).
C. Rosset, Le Réel et son double, Paris, Gallimard, 1984, p. 56 (Désormais RD).
LP, p. 121-122. Les premières pages du Réel. Traité de l'idiotie trouveront dans le cheminement chaotique du Consul de Sous le volcan une réponse à cet embarras en montrant comment tout hasard prend, dans les faits, le visage de la nécessité, tandis que toute nécessité laisse la possibilité qu'un autre chemin ait pu prendre sa place. L'« insignifiance du réel» signifie que la réalité est toujours « indistinctement fortuite et déterminée» (Le Réel. Traité de l'idiotie, Paris, Minuit, 1977, p. 13. Désormais RTI).
Intuition constante, aussi diurne que nocturne, qui caractérise l'« hébétude» du Consul de Malcolm Lowry (RTI, p. 11)…
L'opuscule s'ouvre sur une citation qui rappelle à mots couverts l'aveuglement de la philosophie: « Je veux parler de sa manière de nier ce qui est, et d'expliquer ce qui n'est pas» (Ibid., p. 7). Dans « Double assassinat dans la rue Morgue» (E.A. Poe, Histoires extraordinaires, trad. fr. Ch. Baudelaire, Paris, Gallimard, 1973, p. 89), Dupin applique au préfet de police cette formule que Poe emprunte à un passage de La Nouvelle Héloïse où Rousseau traite de la théorie platonicienne de la transmigration des âmes. La critique qu'il en donne est valable pour tous les philosophes qui se perdent dans les simulacres et les recherches fantastiques: « C'est une manie commune aux Philosophes de tous les âges de nier ce qui est & d'expliquer ce qui n'est pas.» (J.-J. Rousseau, Julie ou la Nouvelle Héloïse, in Œuvres complètes, vol. II, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade», 1961, VIe partie, p. 727).
C. Rosset, Le Philosophe et les Sortilèges, Paris, Minuit, 1985, p. 8.
RD, p. 115. On remarquera que le même auteur peut être associé à la littérature oraculaire ou à la littérature moderne. Ainsi Mallarmé qui écrit des Contes indiens, illustration la plus parfaite de la structure oraculaire (RD, p. 103), et qui incarne aussi l'hégélianisme en littérature. Un tel partage n'est donc pas historique, mais intéresse les manières et les formes de la création littéraire.
Le Philosophe et les Sortilèges, p. 84.
RD, p. 110-114. Il conviendrait cependant d'« actualiser» les analyses de Rosset en les confrontant aux récentes études sur Vermeer. On sait désormais que L'Atelier s'intitule en réalité L'Art de la peinture et que c'est un tableau à caractère allégorique (D. Arasse, L'Ambition de Vermeer [1993], Paris, Flammarion, 2021, p. 99). Il faudrait voir aussi comment ce qu'Arasse appelle le « dedans du dedans», cette « présence visiblement invisible» (p. 159) qui constitue le cœur même du tableau vermeerien peut converger avec le « soi en tant que tel» dont parle Rosset (RD, p. 114).
L'Objet singulier, p. 84-85.
AN, p. 63, et surtout p. 115.
Voir en particulier les pages de L'Objet singulier consacrées à Roméo et Juliette p. 105 puis p. 110-111.
Le Philosophe et les Sortilèges emploie la notion de « chant du monde» pour qualifier le silence même du réel (p. 36).
Voir la préface de V. Larbaud (W. Faulkner, Tandis que j'agonise, trad. fr. M. Coindreau, Paris, Gallimard, 1973, p. 11).