Abstract :
[fr] Les décideurs politiques recourent de plus en plus souvent aux résultats des enquêtes internationales pour justifier et/ou pour initier des réformes. Toutefois, ces enquêtes ne sont pas exemptes de biais. Ainsi, pour les élèves, ces évaluations ne présentent aucun enjeu particulier puisque leurs résultats à ces tests n’ont aucun impact sur leur parcours scolaire. Dans ce contexte, on peut suspecter que les répondants ne s’investissent pas pleinement, engendrant ainsi une sous-estimation de leurs compétences.
Les résultats des recherches antérieures portant sur la motivation des participants lors de tests à faibles enjeux ne convergent malheureusement pas. Ce manque de cohérence pourrait en partie résulter de la diversité des méthodologies et des instruments utilisés pour mesurer la motivation.
S’inspirant notamment de la théorie de l’expectancy-value, la présente étude analyse la persévérance des élèves lors des tests PISA, cette dernière étant opérationnalisée comme la capacité des répondants à maintenir un taux constant de réponses correctes durant l’entièreté du test. Aussi, cette recherche investigue l’éventuel effet du mode d’administration sur la persévérance des élèves. À cette fin, elle exploite les réponses obtenues aux items d’ancrage posés à chacune des quatre positions.
Les résultats révèlent une diminution globale de performances au fur et à mesure du test, et ce quel que soit le cycle. Néanmoins, ce déclin de réponses correctes est moins prononcé lors du test informatisé. Par ailleurs, cette persévérance varie en fonction de certaines caractéristiques individuelles ou scolaires des élèves, telles que les filières d’enseignement, le retard scolaire, ou le genre, par exemple. Enfin, il apparaît que certaines de ces caractéristiques interagissent avec le mode d’administration, tantôt atténuant les différences entre les sous-groupes, tantôt en les accentuant.