Abstract :
[fr] Des enquêtes ont été réalisées dans les villages périphériques de la ville Boma au Bas-Fleuve (République démocratique du Congo) pour mettre en exergue l’impact socio-économique de la maladie de Newcastle en aviculture villageoise du poulet local. Pour ce faire, 100 ménages de petits aviculteurs, choisis dans dix différents villages situés au Nord et au Sud-ouest de la ville de Boma, ont été enquêtés. L’objectif de l’enquête était de présenter un état des lieux sur les conséquences et les incidences de la Maladie de Newcastle (MN) dans les ménages qui pratiquent l’élevage des poulets locaux et sur bases des contraintes identifiées, formuler quelques perspectives d’amélioration de la filière poulet local en milieux périurbains et ruraux de Boma en vue de servir aux experts du domaines des pistes de solution à aborder pour lever ces contraintes et contribuer à l’amélioration durable de cette activité. Au regard des résultats de cette étude, il en ressort que les poules locales représentent 70% des espèces élevées sous la responsabilité des hommes (65%). Cette activité est pratiquée essentiellement pour l’autoconsommation de la viande et d’œufs (36%). Certaines des motivations avancées pour l’élevage des poules locales sont la facilité d'élevage (60 %) qu'offre la poule locale dans son caractère extensif, son adaptation à l'environnement et au système d'élevage en divagation, le comportement maternel (28%) et la rusticité de l'animal face aux intempéries et aux maladies (12%). Les contraintes relevées incluent les épizooties (87%), la prédation (4,5%), les vols (3,5%), l’alimentation des poulets (3%) et l’habitat (2%). Les épizooties causent d’énormes pertes souvent à chaque saison sèche, dont les symptômes rapportés les plus souvent sont ceux rencontrés avec la maladie de Newcastle. Les symptômes majeurs relevés sont: mortalité intense (70-100% de l’effectif), diarrhée liquide verdâtre, troubles nerveux, torticolis, asthénie, paralysie, gonflement des joues et des yeux, problèmes respiratoires, tétanie. Presque tout l'effectif est atteint au même moment, surtout les poussins et les jeunes. La prévalence de la maladie de Newcastle étant de 1 dans les milieux ruraux du Bas-Fleuve, la vaccination (citée par 96% des éleveurs) reste l’arme la plus efficace pour développer cette activité. Mais cet appui doit, pour être durable, s’accompagner d’une amélioration conjuguée de l’habitat et de l’alimentation des poulets sur base des produits locaux.