capitalisme; critique; pragmatisme; mouvement sociaux; émancipation
Abstract :
[fr] Ce papier voudrait partir de l’inconfort dans lequel les grands mouvements sociaux écologiques (les marches pour le climats, extinction rébellion, etc. ) et politiques (les printemps arabes, metoo, black lives matter, etc.) qui ont agité le monde cette dernière décennies ont plongé la théorie critique en générale et la sociologie critique en particulier. Cette sociologie a en effet traditionnellement consisté à élaborer un discours visant à nier ce qui, dans l’ordre établi, du monde apparaît comme insupportable. Souvent, elle s’est contentée de soupçonner (et de déplorer) la façon dont les mouvements sociaux étaient eux-mêmes contaminés par cet ordre à divers égards : soit parce qu’ils étaient récupérés par l’État ou les partis politiques et institutionnalisés soit parce qu’ils s’avéraient touchés par le capitalisme de marché. Dans ce monde profondément perverti il n’y aurait pas d’issues. Or ces mouvements, eux-mêmes très critiques, aspirent à autre chose. Faisant irruption dans l’espace public, ce qu’ils donnent à voir n’est pas une quelconque prédisposition à reproduire l’ordre. Ce n’est pas non plus seulement une critique de celui-ci. C’est de nouvelles expérimentations démocratiques.
Disciplines :
Anthropology
Author, co-author :
Frère, Bruno ; Université de Liège - ULiège > Département des sciences sociales > Sociologie des identités contemporaines
Language :
French
Title :
Il n’y a pas d’issue ! Réflexions sur les innovations de quelques mouvements sociaux à l’heure de la sociologie critique pragmatique.
Publication date :
12 November 2021
Event name :
Les formes de résistance et de critique sociales dans le Monde Arabe post 2011