Keywords :
Science, foi; Hasard, nécessité; Intelligence, volonté
Abstract :
[fr] Si vous croyez que la réalité (espace-temps) est le seul fruit du hasard (mutations aléatoires) et de la nécessité (sélection naturelle), faisant de l’univers un « oxymore hallucinant », selon Jean d’Ormesson, je vous invite à ne pas me lire ! Les certitudes, qu’elles soient physiques ou métaphysiques, ne font pas partie de mon quotidien. Je pense, et cela me suffit à vivre. Dans notre monde, il n’y a que deux types de choses (matérielles, intellectuelles, spirituelles): celles qui ont été créées par l’homme et sont le fruit de sa pensée, et celles qui ne le sont pas. Aucune autre possibilité ! Pour les premières, sans doute, le hasard et la nécessité sont d’utiles partenaires. Mais, le choix final de les admettre dans la réalité lui appartient. Elles sont, directement ou indirectement, la projection de sa volonté. Il en est le coauteur, sinon le créateur. Mais, pour les secondes, qui dépassent en nombre, en beauté, en complexité et en harmonie les premières, la question reste entière : à quelle intelligence, à quelle sagesse, à quelle bonne volonté, doivent-elles d’exister ? Cette question ne peut être éludée face au grand dérèglement de l’esprit et des mœurs auquel nous assistons. Époque détraquée ? Révolutionnaire ? Évitons de perdre la maîtrise du temps : il faut choisir : la paix ou la guerre ? La vérité ou le mensonge ? Le bien ou le mal ? L’Être ou le néant ? « Le sage dont notre monde a besoin a bel et bien existé. C’était il y a deux mille ans […] Puissent les dirigeants de ce monde l’entendre, et surtout l’écouter, avant qu’il ne soit trop tard » (Christian de Duve, prix Nobel de médecine).