Abstract :
[fr] Cadre de la recherche : L’article analyse les rapports aux origines dans des familles lesboparentales au sein de deux pays (Italie et Belgique) caractérisés par différentes législations en matière de reconnaissance des origines biogénétiques et intentionnelles.
Objectifs : L’objectif est de comprendre les rapports aux origines des familles, en fonction du traitement de la lesboparentalité du pays, ainsi que de la génération et du parcours reproductif des interlocutrices. L’article repose sur deux études locales menées entre 2016 et 2020 auprès d’un corpus de 16 familles.
Méthodologie : La méthode utilisée comprend l’observation participante des pratiques familiales, des entretiens biographiques, des conversations informelles, la construction des schémas de parenté et l’analyse du contexte légal.
Résultats : Les trajectoires des familles appartenant à différentes générations et pays montrent que les relations aux origines se construisent au fil du temps sans forcément rompre avec le passé ni avec la culture locale de la parenté, malgré le poids des conditions extérieures et du contexte.
Conclusions : L’étude témoigne d’une progressive multiplication et indétermination de la frontière entre kin et non-kin, fruit d’une négociation souvent incomplète, d’une redéfinition constante et d'interprétations multiples entre les différents acteurs, amenant à des pratiques parfois contradictoires.
Contribution à la recherche : L’article montre que la parenté prend différentes formes selon les acteurs, les dimensions en jeu (juridique, sociale ou encore l’expérience), mais aussi de la génération des mères.
[en] Research Framework: The present article analyses lesbian-headed families’ relation to the children’s origins in Italy and Belgium, two countries characterized by their completely different legislation in terms of recognition of biogenetic and intentional origins.
Objectives: The goal is to understand and articulate the relationships that families develop to children’s origins as a function of the country’s treatment of lesbian-headed households, of the generation the research participants belong to and of their reproductive path.
Methodology: The article is based upon two local studies realized between 2016 and 2020 with 16 families. The methodology adopted includes participant observation of family practices, biographical interviews, informal conversations, the charting of the construction of kinship in each family’s case and an analysis of the legal context.
Results: The trajectories of families from different countries and generations show that the relation to the children’s origins is built through time without necessarily breaking with either the past (and foreign) or the local culture of kinship. The context and the particular conditions it creates do, nevertheless, influence this relation.
Conclusions: The study reveals an increasingly plural and indeterminate boundary between kin and not-kin resulting from an often incomplete negotiation, a constant redefinition among different actors, and often leading to contradictory practices.
Contribution: The article argues that kinship assumes different forms according to the actors and to the dimensions at stake (juridical, social or experience), as well as to the generation the mother belongs to.
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