[fr] Si architecture et littérature semblent nourrir d’étroites analogies, c’est en particulier
l’architecture que définit le théoricien Charles Jencks comme post-modern, ou postmoderniste,
qui en est la représentation la plus explicite, tant dans sa substance
théorique que dans son expression plastique. Au tournant des années 1960, les
pionniers du courant explorent les possibles transpositions de théories littéraires dans
le champ de la composition architecturale afin d’étancher leur soif de sens après le
mutisme sémantique d’un mouvement moderne essoufflé. Sémantique et rhétorique
architecturales deviennent alors les maîtres-mots du courant, guidant les réalisations
vers une effervescence polysémique grandissante et une diversité de tonalités.
A partir des années 1980, l’oeuvre de l’architecte belge Charles Vandenhove
(1927-2019) est communément rattachée à ce mouvement, dont les contours restent
flous et où coexistent des productions sémantiquement distantes. Cette étude entend
offrir une re-lecture de l’oeuvre de l’architecte à l’aune d’une transposition renouvelée
d’outils littéraires en architecture. A travers l’exemple particulier de la colonne, elle
illustre comment les théories développées par Gérard Genette pour étudier la
coprésence textuelle en littérature – intertextualité et hypertextualité – permettent
de différencier les ambitions rhétoriques et les tonalités sémantiques qui sous-tendent
l’insertion d’emprunts dans de nombreuses productions post-modernistes.
Disciplines :
Architecture
Author, co-author :
Coq, Maxime ; Université de Liège - ULiège > Département d'Architecture > Faculté d'Architecture
Language :
French
Title :
Littérarité et post-modernisme:Rhétorique de la colonne dans l'oeuvre de Charles Vandenhove