Organismes internationaux et promotion du développement local au Cameroun : cas du PNUD dans la commune de Bogo (Extrême-Nord Cameroun)

Le bien-être des populations locales fait partie des préoccupations phares du PNUD. Il finance des microprojets dans plusieurs pays africains au rang desquels le Cameroun. Ce pays a bénéficié d’une multitude de projets financés par cet organisme dans plusieurs communes. Celle à laquelle s’intéresse cette recherche est la commune de Bogo, Région de l’Extrême-nord. Ce projet a été d’une grande importance, car s’attaque à une problématique jugée cruciale pour la zone : le maintien, la reconstruction et la revitalisation des paysages de production socio- écologiques (Socioecological production landscapes - SEPLs). En outre, il cherche via la résilience à consolider l'expertise des populations locales dans l'utilisation durable des ressources des paysages de production socio-écologiques.
L’objectif de ce travail est de montrer la portée de ces projets sur les conditions de vie des populations de la Commune de Bogo. Il est aussi question de comprendre comment les connaissances et pratiques villageoises participent à la durabilité de ces projets. Pour y parvenir, il s’avère nécessaire de recenser, à travers un questionnaire et la documentation, les différents microprojets financés par le PNUD dans cette commune. Des entretiens sont menés pour mieux comprendre la perception de ces réalisations par les populations, le niveau de satisfaction, les impacts induits dans le paysage socio-écologique, la place des expériences des femmes, etc. Il en ressort (post projet) entre autres une meilleure gestion des ressources et des conflits par les leaders communautaires, un renforcement institutionnel, plus 30 femmes bénéficiaires de fonds, 30 activités génératrices de revenue (AGR) financés en élevage et commerce, 75 % d’accroissement du revenu des ménages bénéficiaires et environ 10000 personnes bénéficiaires directes et 10000 indirectes. Des Biogaz, Bio charbon, bonnes fontaines, abreuvoirs pour bêtes etc. ont été construits. Des écoles sont reboisées (école publique de Bédji Bédji) ainsi que des techniques de fabrication des fours améliorés capitalisées par les populations locales.