Lutte contre l'ensablement à Nouakchott grâce au projet "ceinture verte"

Nouakchott, capitale de la Mauritanie, se situe le long de l'océan Atlantique, en milieu sahélien, zone en équilibre fragile. Depuis les années 1970, cet équilibre est perturbé par une chute sensible des précipitations, premier facteur responsable du processus de désertification. Nouakchott connaît une situation plus critique encore par la croissance effrénée de sa population suite à la sédentarisation massive des populations traditionnellement nomades entraînant une importante pression démographique sur le milieu. La population de cette ville s'est multipliée par deux cents depuis sa création en 1958: 400 000 habitants et en 2006: 1 000 000 habitants). Cette augmentation accentue le phénomène de désertification par la destruction du couvert végétal (avec le déboisement, le surpâturage, le piétinement, ...). Un effet néfaste important de la désertification est la remise en mouvement du sable d'anciens cordons dunaires qui étaient fixés par la végétation. L'érosion éolienne a pour conséquence d'ensabler les quartiers nord et nord-est de Nouakchott, posant d'énormes problèmes d'aménagement car le sable menace toutes les infrastructures socio-économiques. La lutte contre l'ensablement est donc devenue une priorité. Un projet de plantation d'une ceinture verte autour de la ville a été lancé en 2000 dans le but de reboiser, en amont de la direction des vents transportant les sables, pour protéger les zones urbaines critiques. Ces plantations sont implantées en vue de stopper l'avancée des sables des dunes vives mais également pour favoriser la régénération naturelle de la végétation locale. Ce projet, "Appui à la réhabilitation et à l'extension de la ceinture verte de Nouakchott", est géré par la FAO et financé par l'IRGT (Institut Royal pour la Gestion durable des ressources naturelles et la promotion des technologies propres), organisation présidée par S.A.R. le Prince Laurent de Belgique.